La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) visite dans la Corne de l’Afrique

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LIBREVILLE, 30 janvier (Infosplusgabon) - La présidente du Comité international de la Croix-Rouge , Mirjana Spoljaric,  à l’issue de sa première visite dans la Corne de l’Afrique, a souhaité qu'au regard de la  dégradation de la situation humanitaire, le CICR  devrait renforcer ses services d’assistance et de protection en faveur des plus vulnérables.

 

"Ma première visite dans la Corne de l’Afrique en tant que présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) intervient alors que la région traverse une période difficile due aux effets conjugués des conflits et du changement climatique. Pour faire face à la dégradation de la situation humanitaire de millions de personnes, le CICR s’emploie à intensifier son action sur place : au cours des trois dernières années, le budget de l’institution pour l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie a augmenté de 32% (le Kenya jouant un rôle crucial de hub régional pour les opérations), tandis que son budget global a progressé de 9%. Cela témoigne de la ferme détermination du CICR à venir en aide aux communautés vulnérables touchées par un conflit armé dans cette région, malgré les bouleversements que connaît le monde aujourd’hui", a-t-elle déclaré.

Selon le communiqué de presse, " chaque pays de la Corne de l’Afrique est confronté à ses propres difficultés. Le processus de paix dans le nord de l’Éthiopie a été porteur d’espoir pour des millions de personnes qui ont enduré deux années de privations et de souffrances terribles dues au conflit. Mais les besoins humanitaires demeurent immenses, en particulier dans certaines zones reculées des régions du Tigré, de l’Amhara, de l’Afar et de l’Oromia. En Somalie, ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut au conflit, lequel est allé en s’intensifiant au cours de l’année écoulée, tandis que le pays et la région tout entière sont frappés par une sécheresse sans précédent".

Certains problèmes majeurs transcendent les frontières nationales. La crise alimentaire tenaille chaque jour un peu plus les communautés les plus vulnérables de l’ensemble de la région, et les effets dévastateurs du changement climatique ne peuvent être contenus à l’intérieur d’un seul pays. Les personnes qui fuient les violences et les chocs climatiques franchissent les frontières, et les efforts humanitaires qui sont déployés pour prévenir les séparations familiales s’étendent sur plusieurs pays et parfois plusieurs continents.

C’est pourquoi il est essentiel que nous poursuivions notre étroite collaboration avec l’Union africaine, un acteur clé en vue de la résolution de ces problèmes régionaux. Je n’insisterai par ailleurs jamais assez sur l’importance des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge – qui font partie du plus vaste réseau humanitaire au monde. Sans le concours du Croissant-Rouge de Somalie, de la Croix-Rouge éthiopienne, de la Croix-Rouge du Kenya et des autres partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier, nous ne serions pas en mesure d’atteindre les personnes qui ont besoin d’une aide d’urgence.

En ces temps difficiles, le CICR continue de promouvoir le respect du droit international humanitaire et reste fidèle à son principe de neutralité, qui lui permet d’apporter protection et assistance à des communautés qui vivent dans des zones de conflit reculées.

Le monde fait face à d’importants défis politiques et économiques qui se répercutent également sur l’action humanitaire, comme nous avons pu le constater, étant nous-mêmes confrontés à une hausse des coûts opérationnels, une concurrence accrue pour l’obtention de financements et parfois même une remise en cause des principes humanitaires essentiels. Nous comptons sur le soutien continu de nos donateurs dans cette région, où nous avons démontré toute la valeur d’une action humanitaire neutre et impartiale.

J’ai bon espoir que ma visite aura contribué à faire passer le message que les souffrances des populations touchées par les conflits armés et la violence dans la Corne de l’Afrique ne seront pas oubliées et que nous continuerons à tout mettre en œuvre pour répondre aux besoins humanitaires les plus pressants.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/HGB/GABON2023

 

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