Smail Chergu plaide pour la consolidation de la paix tout en développant l'Afrique

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Dakar : XVe sommet de l’OIF- Extraits de  l'allocution de M. L’ambassadeur Smail Chergui

LIBREVILLE, 1er décembre (Infosplusgabon) -  L’ambassadeur Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine  s’est adressé à l’assistance  réunie à Dakar  lors du  XVe sommet de l’organisation Internationale de la Francophonie. Voici des extraits de  son allocution.

 

 

« En choisissant de tenir ce Sommet, quinzième du genre, à Dakar, l’ensemble de la famille des pays ayant en partage la langue française, en communion avec le Sénégal et son Président, ont voulu célébrer deux grands africains que ce pays a vu naitre : Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Feu le Président Senghor, qui se définissait, lui-même, comme un  homme de culture tombé en politique,  est un des pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). Père fondateur, avec d’autres de sa génération, Senghor l’est également pour la Francophonie qu’il définit comme « un humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre, une symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races …. ».

 

Dans cette trajectoire, le Président Abdou Diouf, Secrétaire général sortant de l’OIF, a joué un rôle éminent, qu’il nous plait de rappeler, aujourd’hui. En proposant à l’adoption du Xe Sommet le Cadre stratégique décennal de la Francophonie, en novembre 2004, il a assurément contribué au renforcement et à la mise en œuvre  de la Déclaration de Bamako de 2000, prenant en compte notamment le développement durable, autre élément de la sécurité humaine qui participe également à la préservation de la paix et de la stabilité. En ma qualité de représentant de l’Union africaine, héritière de l’OUA, je ne saurais parler du Président Abdou Diouf, sans évoquer, sa contribution remarquable aux acquis de notre organisation continentale et à la renaissance de l’Afrique.

 

L’Afrique reconnaissante à ses deux fils l’est également au Président Maky Sall, pour son engagement assidu pour le développement de notre continent.

 

L’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie partagent de grandes valeurs centrées notamment sur cette essence humaniste dont j’ai parlé plus haut. Le respect des droits de l’homme, la paix, la stabilité et le développement sont au cœur de notre action sur le continent et dans le monde. C’est cette communauté de valeurs qui a permis à nos organisations de tisser des liens profonds et féconds, en particulier dans les efforts de consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique. A cet égard, il convient de relever, pour s’en féliciter, que l’OIF, en investissant notamment dans l’éducation et la formation des citoyens du monde francophone, a, très tôt, compris que ce secteur de la vie dans nos sociétés constitue le meilleur levier de promotion d’une culture de la paix. Ne dit-on pas  que la connaissance ouvre les portes de la tolérance. De manière plus spécifique, l’adoption, en Novembre 2000, de la Déclaration de Bamako constitue une étape décisive dans la contribution de l’OIF aux efforts visant à consolider la démocratie et l’État de droit, piliers de la paix  civile et de la stabilité dans l’Etat moderne.

 

Cette communauté de valeurs est au centre de notre action commune en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent. Nous avons, à chaque fois que de besoin, conjugué nos efforts pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel, à travers des élections transparentes, ouvertes et crédibles, à la suite d’une rupture du processus démocratique. Avec l’OIF, l’UA a des consultations régulières sur les situations de crise ou de conflit dans l’espace francophone, conformément au Mémorandum d’entente signé en 2005 (…).

 

S’agissant des jeunes, l’UA est en train d’exécuter un Plan d’action qui s’inscrit dans le cadre de la Décennie africaine de la Jeunesse 2009-2018 : accélérer l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable. Les soulèvements populaires qui se sont produits sur le continent depuis 2011, viennent souligner l’urgence d’un effort plus intense en faveur de la jeunesse de nos pays, dont le désœuvrement ouvre la porte à toutes  les dérives et offre un terreau favorable à la radicalisation et à l’extrémisme violent qui conduisent aux ignobles actes terroristes.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/2014

 

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