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Des conditions réunies pour la création d'un Etat pour le peuple Pied-noir

LIBREVILLE,  3 avril (Infosplusgabon) –   Il  y a  quelque  temps se  retrouvaient à Béziers,   des  membres d’associations pied-noir  pour  lancer  les  fondations  officielles  du  "Peuple pied-noir",  riche de  5  millions  d’âmes,  et  dans  le prolongement,  la  mise  en  place  d’une assemblée représentative.

 

 

Pour  exister,  un  peuple  doit  constituer  une  entité sociale possédant une évidente identité ayant des caractéristiques propres. Deuxièmement, cette entité doit avoir une relation avec un territoire, même si le peuple en question en a été injustement expulsé….

Les "fondateurs officiels du Peuple pied-noir envisagent d'intégrer l'Organisation des nations et des peuples non représentés. Celle-ci comprend 44 membres dont les Tatars de Crimée, les Tibétains...

 

Qui sont les Pieds-Noirs ?

 

Le terme le plus large devrait être : Un "pied-noir" est un "Européen ayant vécu en Afrique du Nord".  Les pieds-noirs sont les descendants de tous les Européens – majoritairement français – qui, à partir de 1830, se sont installés en Algérie pour en faire une colonie de peuplement.

Selon le  site  Wikipedia,  un "pied-noir" est un "Français d'Algérie", rapatrié en France à partir de 1954. L'apparition de ce terme daterait de 1955 selon Paul Robert, qui était lui même pied-noir. Les pieds-noirs sont des français chrétiens et juifs. Ce terme aurait été déjà utilisé vers 1951-1952 dans les casernes de la métropole pour désigner les recrues françaises originaires d'Afrique du Nord.

Toutefois,  son usage ne s'est vraiment répandu en Algérie que dans les toutes dernières années de la présence Française et surtout en France, après le rapatriement.

Les pieds-noirs sont donc une multitude de peuples et de nations. Ils viennent principalement de Malte, Sicile, Sardaigne, Naples, Corse, Marseille, Barcelone et Almeria.  La  vie des pieds-noirs a été tourmentée pendant un demi-siècle, mais qui sont réellement  ces  derniers ?

 

Un air  de  mémoire…

 

Le 5 juillet 1962 avait  eu lieu le massacre à Oran plus précisément " la chasse à l'européen". Les pieds-noirs se sont sentis abandonnés alors ils ont voulu partir de suite car ils avaient le choix entre "la valise ou le cercueil". Ils sont ainsi partis en laissant de nombreux  biens  car ils ont dû mettre  plusieurs années de vie dans une valise. Ces Pieds-Noirs avaient le sentiment de quitter "leur pays" sans savoir s’ils pourraient y revenir un jour. C'est ainsi que l'Algérie s'est vidée de plus d'un millions de Français.

Lors de leur arrivée en France, ils sont incompris, insultés par les Français qui ont généralisé le mouvement extrémiste de l'OAS à tous les Pieds-noirs, ils les prennent pour des tueurs. Les Français les accusent de tout, de la hausse des logements, la hausse du panier de la ménagère ce qui rend difficile leur intégration. Il leur est difficile de trouver un appartement, un travail et les enfants étaient soit refusés à l'école ou victimes des autres élèves.

Ils eurent donc à affronter les invectives, notamment de la gauche communiste, qui les caricaturaient comme des colons profiteurs. À l'été, les Pieds-Noirs désespérés et démunis, arrivés sur des bateaux surchargés, furent reçus, à l'initiative des dockers CGT, par des pancartes hostiles (« les Pieds-Noirs à la mer ») à l'entrée du port de Marseille.

Beaucoup virent leurs containers trempés dans la mer par ces mêmes dockers. Malgré les préventions qu'affichaient certains hommes politiques (comme le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, qui déclarait en juillet 1962 : « Marseille a 150 000 habitants de trop, que les Pieds-Noirs aillent se réadapter ailleurs. ») à l'égard d'une population qu'ils ne connaissaient pas vraiment, et cataloguée sur des préjugés comme d'être raciste, et dont la structure socioprofessionnelle ne devait pas faciliter l'intégration dans une économie moderne. Pourtant les Pieds-Noirs s'adaptèrent rapidement, ces sombres prévisions ont été démenties par les faits.

Cependant, après cet accueil reçu, les Pieds-Noirs s'intégrèrent rapidement, contribuant à l'essor économique des années 1960. Notamment dans les régions de Provence, et de Languedoc-Rouisslon. Des villes auparavant endormies ont connu un coup de fouet économique qui a contribué à leur dynamisme actuel (Nice, Montpellier et particulièrement Marseille).

Les pieds noirs restent une communauté singulière. Assimilés Français dans une France qui n'existe plus, ils ont dû s'intégrer ensuite dans l'ancienne métropole hostile à leur égard. Beaucoup se disent exilés dans un pays qui ne sera jamais tout à fait le leur, Français de nationalité mais Algériens de terre.

Lorsque, le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent par référendum pour l'indépendance de leur pays, des milliers de pieds-noirs Français installés en Algérie retournent en France :

"Les pieds-noirs sont des Français chrétiens et juifs." : pas exclusivement, des PN sont restés avec leur papiers de leur pays d'origine : Malte, Espagne, Italie. En 1962, il faut noter que des pieds-noirs sont retournés directement en Espagne. D'autre après un passage en métropole, sont partis en Nouvelle-Calédonie, Réunion ou au Canada.

En juillet 1962, l’Algérie, province française depuis 1830, devenait un pays indépendant après huit années d’événements dramatiques. Près d’un million de Français d’origine européenne, nés dans ce pays, furent alors contraints de le quitter pour tenter de refaire leur vie en métropole. D’autres partirent vers l’Espagne, vers l’Argentine, ou encore dans les derniers départements et territoires français d’outre-mer.

Avec le départ des pieds-noirs s’en allèrent aussi plus de cent mille Musulmans, Arabes et Kabyles originaires d’Algérie, fidèles à la France et menacés par les atrocités du Front de libération nationa­le, le mouvement qui dirigea l’insur­rection en Algérie, ainsi que beaucoup de Juifs, originaires d’Algérie également.

Aujourd’hui, les  pieds-noirs  donnent de  la  voix et se  considèrent  comme un  peuple qui a  résolument  décidé de  prendre  son avenir en  main pour  recouvrer  sa dignité et son honneur. Tel  est  le  contenu de la première  déclaration officielle du  gouvernement provisoire du  peuple Pied-noir  en exil que nous  livre son porte-parole et ministre des Affaires  étrangères,  Jacques  Villard,    à  travers  la  vidéo  dont  le lien se trouve   ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo

 

(N.B. : Pour  rédiger  cet article,  la rédaction a  eu  recours à  diverses sources).

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BRT/2017

 

 

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