Bannière

[ Inscrivez-vous ]

Newsletter, Alertes

Gabon : Dieudonné Minlama Mintogo s’invite dans le conflit homme-faune après le drame de Mékambo

Imprimer PDF

Gabon-Politique-Protection de l’Environnement/Conflit Homme-Faune

LIBREVILLE, 8 juin (Infosplusgabon) -  Ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 et Président d’Ensemble pour la  République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo,  a  réagi lundi sur les  évènements de  Mékambo (Nord-Est) relatifs à  la  cohabitation difficile entre  la  Faune et les  habitants et à l’origine des heurts qui n’ont pas  encore trouvé des solutions durables au sommet de l’Etat gabonais.

 

La  cohabitation entre l’homme et la faune sauvage a toujours été conflictuelle pour des raisons d’occupation de l’espace et d’accès aux ressources naturelles car les animaux, en particulier les  éléphants mettent en péril des communautés rurales et  détruisent  le  fruit du  labeur des agriculteurs, notamment.

Selon l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la difficile cohabitation entre la faune, principalement les pachydermes cause de nombreux dégâts dans les plantations du Gabon, qui sont très souvent ravagées occasionnant ainsi des pertes de production et par conséquent des pertes de revenus.

Pour Minlama Mintogo, il  faudrait agir vite en mettant en place une «  politique environnementale gagnant/gagnant »

Dans  une  déclaration parvenue ce  mardi à la  rédaction d’Infosplusgabon, M. Minlama Mintogo rappelle que « depuis 2002, le Gabon s'est engagé dans une politique ambitieuse de protection de l'environnement. Cette politique s'est traduite par la création de 13 parcs nationaux, soit 11% du territoire du Gabon, et la mise en réserve de plusieurs zones et espaces stratégiques (les réserves, les zones inondables, les forêts à hautes valeurs ajoutées de conservation, les aires protégées …). ».

 

Pour une  politique environnementale bénéfique pour tous

 

Si l’homme  politique reste attentif  à  la politique environnementale initiée par les  autorités gabonaises,  il  souligne, en effet,  qu’en 2017, « le réseau des 13 parcs  nationaux  s’est enrichi avec la création de 20 parcs marins et aquatiques soit 26 % des eaux territoriales du Gabon ».

 

Et de  poursuivre : « en somme, de l'avis des experts, la partie du territoire national réservée à la conservation de l’environnement occupe un peu plus de 20% de la superficie globale du pays : c’est un engament politique, économique et stratégique fort ».

Saluant l’engagement  de  la politique  nationale en matière  de protection de l’environnement, M. Minlama  Mintogo a également  rappelé  que « le Gabon est considéré dans le monde, comme l'un des pays phares dans la protection de la faune, de la flore et des espaces marins ».

Une  reconnaissance  internationale en terme de  leadership dans  le secteur de l’environnement  qui est en phase  avec l’invitation adressée au Président Ali Bongo Ondimba par son homologue américain Joe Biden à prendre part au Sommet Mondial sur le Climat, aux côtés d’une quarantaine d’autres leaders.

Cependant,  argumente  Minlama Mintogo, « il est clair que les populations, par cette politique, ont vu leur vie quotidienne impactée négativement par la restriction importante dans la jouissance des produits de la faune, de la flore et même de certains produits halieutiques. Le conflit homme-faune s'inscrit dans cette logique ».

Les évènements de Mekambo qui ont  vu  la  population se  révolter et passer  outre le  civisme que  leur exigent les autorités locales, auraient pu se dérouler à Mouila, à Boumango, à Kango, à Gamba ou dans plusieurs autres localités du pays impactées  par  le  conflit homme-faune.

 

L’accrochage de Mekambo nous interpelle tous !

 

« Au- delà des intrigues, des explications, des guerres de tranchées ou intestines ; au-delà de la douleur, de la colère et des frustrations, nous devons tous considérer MEKAMBO comme un avertissement sérieux. Mieux, comme un rappel à l’ordre  ou encore comme un nouveau départ », a lancé Minlama Mintogo.

« A ce propos, il est important de souligner que le niveau d'engagement de notre pays dans la conservation de l'environnement, de la biodiversité et par conséquent, la sauvegarde de l'Humanité reste encore très largement supérieur aux retombées économiques et sociales, actuellement, engrangées  par l'État et par les populations. Nos espaces et aires protégées constituent, à mes yeux,   «  nos mines d’or, nos puits de pétrole…. » d’aujourd’hui et de demain. C’est sur cet angle que nos politiques environnementales doivent désormais s’orienter ! », précise-t-il dans sa déclaration.

 

Fort de  ce qui  précède, Minlama Mintogo lance  un appel à la communauté internationale afin qu’elle apporte un SOUTIEN FORT à la hauteur des engagements et des efforts  consentis par le Gabon dans  la protection de l’environnement et de la biodiversité  au bénéfice de l’Humanité en général. Aussi, invite-t-il  le Président de la République à « prendre le leadership pour l'établissement d'une « coopération internationale environnementale »  gagnant-gagnant entre les pays pollueurs, les pays protecteurs  de l’environnement et les bailleurs de fonds internationaux ».

 

M. Minlama  Mintogo considère, en outre, que  « seul cet équilibre peut à moyen, court et long terme sauver l'Humanité de la dégradation de la planète. Nos populations et nos Etats ne peuvent pas continuer à payer seuls le lourd tribut de la Conservation et de la Privation de leurs ressources ».


La  mise  en place, au niveau national, d’une task-force par le Président de la République permettrait d'évaluer la politique environnementale  du Gabon et de proposer des améliorations. Il est impératif de créer en  urgence un "Fonds nature" qui sera approvisionné par une taxe sur le bois et  sur d'autres produits forestiers, ainsi que par les bailleurs de fonds internationaux, avec pour missions principales l’indemnisation des victimes des destructions des cultures et de leurs espaces de vie par les animaux. Enfin, il  faille financer les activités alternatives, moins exposées à la destruction par les  animaux.

 

Face à la récurrence des conflits hommes-faune, M. Minlama  Mintogo souhaite  que des solutions durables soient trouvées pour atténuer  puis  mettre  fin les  conflits homme-faune d’une  part et  d'autre part,  pour assurer la sécurité alimentaire des communautés qui  vivent des  drames au quotidien.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/HNJ/GABON2021

 

© Copyright  Infosplusgabon

Newsflash