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Une élue française a incité les maires de France à honorer les combattants africains morts pour la France

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Paris, France, 8 mars (Infosplusgabon) - Aïssata Seck, présidente de l’Association pour la mémoire et l’histoire des tirailleurs sénégalais, a adressé une lettre au président de l’Association des maires de France pour inciter les municipalités françaises à s’engager sur l'appel du Président Emmanuel Macron à honorer les combattants africains morts pour la France en baptisant de leurs noms les rues et les places en France.

 

« Ils s’appelaient Sei Koné, Addi Bâ, Mohamed Bel Hadj, Valentin Béhélo ou encore Philippe Bernadino. Ces soldats venus d’Afrique, du Pacifique ou des Antilles ont tous contribué à faire de la France d’aujourd’hui une nation libre. Les noms que l’on donne aux rues constituent un terrain prioritaire pour lutter contre le racisme, l’oubli et le négationnisme », a écrit Aïssata Seck dans son courrier adressé samedi à l’Association des maires de France et consulté par le quotidien français, Aujourd’hui en France.

 

Le 15 août 2019, lors de la célébration du 75ème anniversaire du débarquement, rappelle-t-on, le président français a lancé un appel aux 35.000 maires français à célébrer la mémoire des combattants africains qui ont participé au débarquement en Provence, une offensive décisive de la seconde guerre mondiale pour libérer la France du joug nazi.

 

«Honoré à juste titre par leurs camarades de l’époque, ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n’ont pas eu la gloire et l’estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d’Afrique en elle et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé. Nous devons en être fiers et ne jamais l’oublier : les noms, les visages, les vies de ces héros d’Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres parce que sans eux nous ne le serions pas », a déclaré le président français au cours de son allocution.

 

Et le chef de l’Etat français d’ajouter : « C’est pourquoi, je lance aujourd’hui un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l’Afrique et disent de la France ce qu’elle est profondément : un engagement, un attachement à la liberté et à la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage ».

 

Pour expliquer sa missive aux maires de France, Aïssata Seck, par ailleurs conseillère municipale du parti Générations, à Bondy, une commune de la banlieue française, a estimé dans les colonnes du journal, « qu’il est nécessaire d’inciter davantage les maires à rendre cet hommage » alors que le ministère des Armées a publié une centaine de biographies des soldats pour aider les villes à piocher des noms.

 

L’élue française a proposé que la célébration de la mémoire des soldats africains soit intégrée aux cérémonies du 8 mai, commémorant la fin des combats en Europe contre l’Allemagne nazie, du 11 novembre célébrant l’Armistice, ou qu’une journée leur soit dédiée pour honorer leur engagement.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/HGD/GABON2021

 

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