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Ethiopie : Un haut responsable du TPLF se rend aux forces gouvernementales

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Addis-Abeba, Ethiopie, 3 décembre (Infosplusgabon) - Un dirigeant du Front populaire de libération du Tigré (TPLF en anglais), dont les forces ont été vaincues par les Forces de défense nationale éthiopiennes (FDN), s'est rendu aux forces gouvernementales, a annoncé mardi la task force sur l'état d'urgence.

 

L'Agence de presse éthiopienne (ENA), propriété de l'Etat, a rapporté que "l'un des neuf dirigeants du comité central du TPLF, Keria Ibrahim, s'est rendu aux forces fédérales".

 

L'ENA a déclaré que Keria a occupé l'un des postes clés du gouvernement fédéral en tant qu'ancienne présidente de la Chambre de la Fédération "jusqu'à sa démission pour rejoindre la clique de Mekelle". Elle n'était pas d'accord avec le gouvernement pour reporter les élections prévues en août en raison de la pandémie de coronavirus et a démissionné en juin.

 

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a annoncé samedi que l'armée avait pris le contrôle de Mekelle, la capitale de la région du Tigré au nord du pays, et libéré certains de ses officiers retenus en otage pendant l'assaut militaire de trois semaines.

 

Le chef d'état-major de la FDN, le général Birhanu Jula, a déclaré que les soldats du gouvernement avaient libéré plus de 7 000 membres du Commandement du Nord qui avaient été pris en otage par le TPLF.

Il a également pris le contrôle du centre de commandement du Nord à Mekelle, a ajouté Birhanu.

 

Des violences ont éclaté début novembre dans le Tigré impliquant les forces fédérales et locales, suite à la prise de contrôle signalée d'une base militaire à Mekelle, ce qui a incité le Premier ministre à ordonner une offensive militaire.

 

Avant l'escalade du Tigré, des dizaines de personnes avaient été tuées et blessées lors d'attaques dans l'ouest de la région d'Oromia.

 

Le gouvernement fédéral éthiopien a également déclaré un état d'urgence de six mois dans la région du Tigré, qui est contrôlée par le TPLF.

 

Le TPLF a accusé le Premier ministre Abiy, qui est issu du plus grand groupe ethnique d'Ethiopie, les Oromo, de les avoir forcés à quitter le gouvernement et les postes de sécurité depuis leur prise de fonction en 2018.

 

Entre-temps, l'Agence de presse éthiopienne a rapporté que le Premier ministre Abiy s'entretient mercredi avec les partis politiques et les organisations de la société civile sur les prochaines élections prévues pour la mi-2021.

 

Elle a cité une déclaration du Bureau du Premier ministre indiquant que le Conseil électoral national d'Ethiopie (NEBE) est également présent lors des discussions.

 

"Les discussions sont précédées d'une présentation sur les rôles et responsabilités des principales parties prenantes et d'un aperçu des systèmes électoraux", selon la déclaration.

 

L'élection se tient suite à la réforme d'institutions démocratiques essentielles.

 

Les 6èmes élections générales devaient se tenir en Ethiopie le 29 août 2020 pour élire les membres de la Chambre des représentants du peuple, mais elles ont été retardées en raison de la menace posée par la pandémie de COVID-19.

 

Par ailleurs, le HCR, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, lance un appel aux autorités fédérales éthiopiennes pour qu'elles puissent accéder d'urgence aux réfugiés érythréens dans la région du Tigré qui ont désespérément besoin d'aide et de services humanitaires.

 

Dans une déclaration, il a indiqué que les inquiétudes s'accentuent d'heure en heure.

 

"Les camps seront désormais à court de vivres, ce qui fait de la faim et de la malnutrition un réel danger, un avertissement que nous lançons depuis le début du conflit il y a près d'un mois. Nous sommes également alarmés par les rapports non confirmés d'attaques, d'enlèvements et de recrutement forcé dans les camps de réfugiés", a déclaré le HCR.

 

Il a réitéré son appel à la sécurité des réfugiés en disant qu'avec les difficultés actuelles de communication et de sécurité qui entravent l'accès, il n'est pas possible de vérifier les conditions actuelles dans les camps.

 

"Aucun civil ne doit devenir une cible, et toutes les mesures possibles doivent être prises par toutes les parties pour s'assurer que - qu'il s'agisse de réfugiés, de personnes déplacées, de communautés d'accueil ou de travailleurs humanitaires - ils sont tous tenus à l'écart du danger", a déclaré le HCR.

 

Au Soudan, les réfugiés éthiopiens continuent d'arriver par centaines, avec près de 46 000 depuis le début du mois de novembre. Plus de 2 500 ont été enregistrés rien que depuis vendredi.

 

Au cours du week-end, le HCR et ses partenaires ont lancé un plan de réponse humanitaire pour aider le nombre croissant de réfugiés dans l'est du Soudan.

 

Ce plan rassemble 30 partenaires humanitaires qui travaillent avec le gouvernement pour fournir une aide d'urgence vitale, y compris des abris, de l'eau et de la nourriture, pour un coût de 147 millions de dollars, qui permettra de répondre aux besoins de 100 000 réfugiés au cours des six prochains mois.

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/ADS/GABON2020

 

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