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Côte-d'ivoire : Amnesty international demande des enquêtes sur les meurtres commis en Côte d'Ivoire depuis le scrutin présidentiel

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Abidjan, Côte d’Ivoire, 17 novembre (Infosplusgabon) - Amnesty International demande aux autorités de Côte d’Ivoire d’enquêter sur le meurtre de dizaines de personnes, commis avec des fusils et des machettes depuis l’élection présidentielle.

 

 

 

L'organisme en charge de la défense des droits de l'homme a déclaré que des témoins oculaires interrogés ont décrit des scènes de violence post-électorales qui se sont déroulées au milieu d'affrontements qui se sont intensifiés entre l'opposition et les partisans du parti au pouvoir depuis le 31 octobre.

 

"Dans certains cas, les forces de sécurité ont été débordées et ont échoué d'empêcher la violence des deux côtés", a-t-il déclaré lundi dans un communiqué.

 

"Nous exhortons les autorités ivoiriennes à enquêter sur les violences sanglantes et à traduire les auteurs en justice. L’impunité qui règne depuis longtemps en Côte d’Ivoire constitue un terrain fertile pour que des personnes commettent des meurtres et d’autres violations des droits humains sans crainte d’être tenues pour responsables », a déclaré Samira Daoud, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

 

"C’est la deuxième fois en une décennie que les élections en Côte d’Ivoire sont marquées par la violence. Les autorités doivent prendre d'urgence des mesures pour protéger des vies et envoyer un message clair que les meurtres ne resteront pas impunis. »

 

La violence a éclaté dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire à la veille de l’élection présidentielle et s’est poursuivie après le vote. Selon le Conseil national des droits de l'homme, les violences ont fait 55 morts entre le 31 octobre et le 10 novembre et 282 personnes ont été blessées.

 

Amnesty International a déclaré qu’il y avait également eu des dizaines d’arrestations de membres des partis d’opposition, dont le chef de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, détenu depuis le soir du 6 au 7 novembre.

 

Selon le communiqué, la semaine dernière, la violence s’est intensifiée dans la région centrale de la Côte d’Ivoire, y compris dans les villes de Mbatto, Elibou et Daoukro.

 

"La répression croissante des dirigeants de l'opposition et des critiques du gouvernement constituent une attaque contre les droits de l'homme. Les autorités doivent cesser de restreindre le droit à la liberté de mouvement des personnes à l'intérieur de la résidence des chefs de l'opposition en levant la présence des forces de sécurité qui les entourent », a déclaré Daoud.

 

"Ils doivent libérer immédiatement et sans condition Pascal Affi N’Guessan, ainsi que tous ceux qui sont détenus simplement pour avoir exercé leurs droits humains. Ils doivent s'engager à créer un espace où les gens peuvent exprimer librement leurs opinions et manifester pacifiquement sans craindre d'être arrêtés, agressés ou tués. »

 

FIN/INFOSPLUSGABON/AGH/GABON2020

 

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