Des dirigeants de l'opposition harcelés et arrêtés lors de l'investiture présidentielle en Ouganda

04 Novembre 2020

Kampala, Ouganda, 4 novembre (Infosplusgabon) - L'opposition ougandaise a fait l'objet de harcèlement, le deuxième et dernier jour de la présentation des candidatures à la Commission électorale, ont rapporté les media locaux, mardi.

 

Patrick Oboi Amuriat, du Forum pour le changement démocratique (Forum for Democratic Change, FDC), principal parti d'opposition, est arrivé pieds nus pour déposer sa candidature  après avoir perdu ses chaussures lors d'une échauffourée avec la police au siège du FDC.

 

Une autre figure de l'opposition, Robert Kyagulanyi, plus connu sous le nom de Bobby Wine, a été arrêté après avoir présenté ses papiers.

 

Amuriat, qui a remplacé l'ancien chef de l'opposition, Kiza Besigye comme candidat à la présidence, a été interpellé dans les bureaux de son parti d'où il comptait se joindre à un cortège pour déposer sa candidature.

 

La police l'a embarqué dans un camion et l'a conduit de force sur le lieu de l'investiture.

 

Des dizaines de policiers se sont jetés sur Kygulanyi, le candidat présidentiel de la Plateforme d'Unité Nationale (National Unity Platform, NUP), après qu'il ait présenté ses papiers sur le terrain de l'Université de Kyambogo.

 

 

 

Le chanteur de 38 ans, qui a fait irruption sur la scène nationale après avoir remporté un vote de circonscription dans le centre de Kampala, est resté sous les feux de la rampe depuis.

 

 

 

La police a déclaré que le musicien devenu politicien devait emprunter un itinéraire précis pour se rendre à son investiture, mais que ses partisans avaient bloqué l'itinéraire.

 

 

 

La police affirme que les personnalités de l'opposition ont été arrêtées pour les empêcher de défier les ordres de la police et de la commission électorale de ne pas organiser de processions lors de la remise de leurs documents d'investiture.

 

 

 

Au moins dix candidats à la présidence devraient se présenter à l'élection présidentielle prévue pour février 2021.

 

 

 

Les candidats à la présidence devraient faire campagne "scientifiquement" et sans foule. Dans le cadre des règles visant à stopper la propagation de la pandémie de coronavirus, seules 70 personnes devraient assister aux réunions politiques à la fois.

 

 

 

Les candidats sont tenus de signer un code de conduite électoral et de respecter les règles fixées par la commission électorale.

 

 

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