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Les dirigeants libyens interpellés par des diplomates européens à protéger la liberté des médias et les journalistes
04 Novembre 2020
Tripoli, Libye, 4 novembre (Infosplusgabon) - L'ambassadeur de l'Union européenne (UE), José Antonio Sabadell et les ambassadeurs des États membres de l'UE accrédités en Libye ont appelé "les dirigeants libyens à protéger la liberté des médias et à créer un environnement sûr pour que les journalistes en Libye puissent faire leur travail".
Dans un communiqué publié par les ambassadeurs de l'UE à l'occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l'impunité des crimes contre les journalistes commémorée le 2 novembre, les diplomates européens ont indiqué que "la Libye reste un endroit difficile pour les journalistes, les professionnels des médias et les militants qui continuent de faire l'objet de campagnes d'intimidation et de dénigrement, d'attaques contre leur domicile, leur famille et leur intégrité physique, et de poursuites arbitraires pour leur travail. Le conflit a encore exacerbé les menaces contre la liberté des médias en Libye".
Le communiqué a précisé que "les journalistes et les professionnels des médias travaillent sous un risque personnel extrêmement élevé en Libye qui se classe 164e au Classement mondial de la liberté de la presse en 2020", citant qu'"en mai 2020, le photojournaliste, Ismail Bouzriba Al-Zoui a été condamné à pas moins de 15 ans de prison par un tribunal militaire de Benghazi. En août, le journaliste de radio, Sami Al-Sharif a été arrêté et aurait été torturé après avoir couvert des manifestations à Tripoli. Mohammed Omar Baio, chef du bureau des médias libyens, a été illégalement arrêté à Tripoli, le 20 octobre. Les journalistes invités à des événements internationaux ont été harcelés à leur retour en Libye".
Les diplomates européens ont rappelé que "les journalistes, les professionnels des médias, les blogueurs et les militants ont un rôle crucial à jouer pour obliger les gouvernements à rendre des comptes et garantir aux gens l'accès à des informations impartiales et valides", ajoutant que "la Libye a récemment vu une augmentation sans précédent de la désinformation circulant sur les réseaux sociaux et hors ligne, alimentant le conflit".
Ils ont plaidé pour un journalisme professionnel et une presse "digne de confiance" qui sont nécessaires de toute urgence pour contrer les faux récits et l'incitation à la haine.
Le document a indiqué que "la Libye est à la croisée des chemins dans son processus de paix", ajoutant que pour "instaurer la confiance au sein de la société et contribuer ainsi à une paix durable, les dirigeants politiques en Libye doivent soutenir une presse libre et créer un environnement sûr pour les professionnels des médias".
Ils ont exhorté les dirigeants libyens à protéger les médias indépendants et à traduire en justice ceux qui commettent des crimes contre des journalistes, signalant que "les journalistes devraient pouvoir mener à bien leur travail sans crainte de violence, de censure ou de menaces de poursuites sous de faux prétextes et accusations. Nous demandons également aux autorités libyennes de lever les obstacles que rencontrent les journalistes étrangers pour faire leur travail en Libye".
FIN/INFOSPLUSGABON/BOL/GABON2020
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