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04 Novembre 2020
Tunis, Tunisie, 4 novembre (Infosplusgabon) - Le Premier ministre tunisien, Hichem Mechichi a déclaré, mardi, que la Tunisie est en train de vivre une crise sans précédent qu’il a attribuée à l’accumulation de problèmes depuis 2011, année de la révolution qui a fait chuter l’ancien régime totalitaire qui a été accompagnée de troubles sociaux ayant entravé lourdement l’appareil de production et porté de graves préjudices à l’économie nationale.
Il a expliqué aussi que la Tunisie n'a pas réussi à mettre en place un modèle économique capable de donner l'espoir aux Tunisiens. "Cette absence de visibilité a affecté les taux de chômage et a renforcé le phénomène de migration clandestine", a estimé Mechichi.
Lors d'un point de presse, le Premier ministre a fait observer que la pandémie du coronavirus a accentué la crise économique. "Nous devons donc stopper l'hémorragie avant de proposer les grandes réformes économiques", a-t-il expliqué.
En dépit des difficultés persistantes, il a exclu la menace brandie par plusieurs experts selon laquelle la Tunisie est au bord de la faillite, assurant que l'Etat est en mesure de respecter les engagements envers les bailleurs de fonds et que des solutions ont été trouvées pour sauver l'économie.
Selon lui, le gouvernement est épaulé dans cette mission par la Banque centrale qui, selon lui, est appelée à intervenir pour financer le déficit budgétaire pour l'année 2020 et qui ne dépassera pas les trois milliards de dinars (près d’un milliard d’euros), selon ses estimations.
Par ailleurs, le chef de l’exécutif tunisien a jugé inadmissible la persistance de la suspension de la production du pétrole et du phosphate qui a causé d’énormes préjudices aux recettes de l’Etat.
Les sites pétroliers dans le Sud du pays sont à l’arrêt depuis juillet dernier et ceux du bassin minier de Gafsa (Centre-Ouest) sont quasiment paralysés par des mouvements de protestation des sit-inneurs au chômage qui réclament des emplois et des projets de développement dans leurs régions déshéritées.
"Il faut se remettre au travail, car il n'est plus question de prendre le peuple en otage", a-t-il lancé en menaçant de recourir à l’application de la loi par la force pour y mettre fin, en laissant la porte ouverte aux négociations avec les partenaires sociaux pour répondre aux attentes des protestataires.
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