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Trois réserves nigériannes rejoignent le Réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO

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Paris, France, 3 novembre (Infosplusgabon) – Le Conseil international de coordination du programme sur l’Homme et la biosphère (CIC-MAB) de l’UNESCO a approuvé, lors d’une réunion en ligne tenue, mardi et mercredi, l'inscription de la Réserve de biosphère de Hadejia Nguru Bade, celle d’Oban et celle d’Okangwo au Nigeria au Réseau mondial des réserves de biosphère.

 

« Les réserves de biosphère de l’UNESCO s’efforcent de réconcilier l’activité humaine avec la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité. Elles constituent des éléments centraux du travail de recherche et de sensibilisation de l’UNESCO visant à promouvoir des pratiques de développement durable innovantes. Il s’agit aussi de combattre la perte de la biodiversité en soutenant la compréhension, la valorisation et la sauvegarde de l’environnement de vie par les collectivités et les États membres », a expliqué l’UNESCO.

 

La réserve de biosphère de Hadejia Nguru Bade, située dans la zone soudano-sahélienne du Nigeria, dans le Bassin du lac Tchad, englobe le premier site Ramsar du Nigeria, la zone humide de Bade Ngruru, ainsi que la réserve cynégétique de Baturiya, une ancienne forêt communautaire. La crue saisonnière des rivières Hadejia et Jama’re inonde les terres et les hautes terres des États de Bauchi et de Kano, ainsi que le plateau de Jos, qui offre un refuge à de nombreuses espèces d’oiseaux résidents et migrateurs.

« La région est considérée d’importance internationale pour la conservation des oiseaux. La réserve de biosphère compte une population de 932 000 habitants, variée sur le plan culturel et social, composée de Kanuri, de Bade, d’Haoussas et de Fulani. La création de la réserve de biosphère s’inscrit dans un effort régional d’actualisation et d’amélioration des connaissances sur les ressources naturelles du lac Tchad et de renforcement des capacités de gestion durable de ces ressources », a indiqué le CIC-MAB de l’UNESCO.

La réserve de biosphère d’Oban, dans l’État de Cross River, dans l’angle sud-est du Nigéria, s’étend sur 557 682 ha englobant la Réserve forestière d’Oban, la Parc national de Cross River et le plateau d’Obudu, abrite une portion significative de la forêt pluviale tropicale que l’on trouve encore au Nigeria, avec 1 568 espèces de plantes, dont plus de 80% sont endémiques.

La réserve joue un rôle crucial dans la protection de la mégafaune, notamment le gorille de Cross River, en danger critique d’extinction, le chimpanzé du Nigeria-Cameroun, l’éléphant de forêt et de nombreuses autres espèces rares et en danger. Les quelque 28 000 habitants qui vivent dans la réserve de biosphère appartiennent à trois grands groupes tribaux : les Ejagham, les Durop et les Dusanga-iyong iyong.

« L’Initiative Ekuri a été mise sur pied avec la population ekuri, une communauté indigène qui dépend de la forêt, pour protéger son identité, sa culture et sa connaissance des écosystèmes locaux. Elle vise à répondre par des mesures de conservation et de gestion durable de la forêt aux enjeux que sont la perte de biodiversité, les déplacements d’espèces et l’accroissement démographique », a souligné le CIC-MAB de l’UNESCO.

La réserve de biosphère d’Okangwo, située dans la forêt pluviale côtière d’arbres à feuillage persistant qui longe le golfe du Biafra, occupe la partie nord du parc national de Cross River, à la lisière des hautes terres du Cameroun, entre les fleuves Cross et Sanga créant une combinaison de systèmes fluviaux a produit une biodiversité d’une richesse exceptionnelle.

Les espèces animales présentes dans la zone, a indiqué l’UNESCO, comprennent l’éléphant d’Afrique (Loxodonta Africana), le buffle d’Afrique (Syncerus caffer nanus), le potamochère roux (Potamochoerus porcus pictus) et le gorille de Cross River (Gorilla gorilla diehli), menacé de disparition.

« La forêt est une source de bois d’œuvre et d’autres produits forestiers comme le manguier de brousse (Irvingia wombolu), la canne de rotin (Calamus thwaitesii), à qui viennent notamment s’ajouter des plantes médicinales et la viande de brousse, qui constituent, en plus du tourisme, des moyens de subsistance pour ses populations », a soutenu l’agence onusienne.

Le programme l’Homme et la biosphère, l’un des premiers à promouvoir l’idée de développement durable, est une initiative scientifique intergouvernementale créée par l’UNESCO en 1971 et compte désormais 714 réserves dans 129 pays de par le monde.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BOL/GABON2020

 

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