Commémoration ce jeudi des 33 années de l’assassinat de Thomas Sankara

15 Octobre 2020

Ouagadougou, Burkina Faso, 15 octobre (Infosplusgabon) - Le 15 octobre 1987, le capitaine Thomas Sankara, président du Burkina Faso a été assassiné en compagnie de douze autres personnes à Ouagadougou dans la capitale burkinabè. 33 ans après sa mort, justice n’est toujours pas rendue.

"Le Balai Citoyen exhorte la justice burkinabè, en particulier, le juge d’instruction a plus de célérité. 33 ans, c’est l’âge de Thomas Sankara à sa prise de pouvoir ; 33 ans, c’est suffisant pour que la lumière soit faite, que ceux qui ont commis cette forfaiture répondent de leurs actes devant la justice", a indiqué, mercredi, un des porte-parole du mouvement, Eric N. Ismael Kinda, lors d’un point de presse.

"Que le peuple burkinabè soit soulagé de cette chape d’ignominie qu’il porte depuis 1987 aux yeux du monde. L’espoir que nous avons tous nourri de voir le procès s`ouvrir en 2020 est en train de s’amenuiser", a-t-il ajouté.

"Nous vous annonçons la création d’une Bourse doctorale Thomas Sankara par le Réseau de partenariat mondial", a souligné le Balai Citoyen.

Plusieurs activités dont des projections de films et des panels sont prévues demain jeudi, à l’anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, dans un coup d’Etat qui avait porté son frère d’arme, Blaise Compaoré au pouvoir.

Durant le règne de Blaise Compaoré, le dossier n’avait pas évolué. La plainte relative à l'affaire Thomas Sankara et ses compagnons a été déposée en 1997 sous le régime Compaoré et va connaître un non-lieu.

Mais à la faveur de l’insurrection populaire qui a chassé ce dernier en octobre 2014, la justice burkinabè a fait bouger les lignes en commençant d’abord par l’exhumation des corps, puis à des tests d’ADN.

Blaise Compaoré, accusé, dans ce dossier vit en exil en Côte d’Ivoire où il a obtenu la nationalité rendant difficile son extradition, malgré un mandat d’arrêt international émis par le Burkina Faso contre lui.

Depuis le mois de mars 2020, un mémorial a été construit pour honorer la mémoire de Thomas Sankara et de ses compagnons à Ouagadougou.

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