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La situation sécuritaire contraint le Niger à engager d’importants moyens militaires pour sécuriser ses frontières, selon le Président Issoufou

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Niamey, Niger, 9 octobre (Infosplusgabon) - La situation sécuritaire au Niger a entraîné le déplacement des populations le long des frontières, l’afflux de réfugiés et la prolifération de trafics illicites, obligeant le pays à engager d’importants moyens militaires pour faire face aux groupes armés transfrontaliers et sécuriser les frontières, selon le président nigérien, Mahamadou Issoufou.

 

"Cet engagement militaire exerce depuis plusieurs années des pressions importantes sur le budget de l’Etat, au détriment des priorités sociales et celles du développement, à travers notamment, une hausse des dépenses de sécurité et des manques à gagner importants en ressources intérieures", a précisé le président nigérien, lors d’une réunion virtuelle de haut niveau de la Banque mondiale et du FMI sur les défis économiques issus de la crise sécuritaire dans la région du Sahel.

 

Selon le Président Issoufou, au Niger, les allocations budgétaires du secteur de la sécurité ont représenté en moyenne 16 pc des allocations budgétaires totales entre 2011 et 2020 pour une cible de 10 pc.

 

En moyenne, sur les six dernières années (2014-2019), les dépenses de sécurité ont constitué 4,3 pc du PIB par an.

 

Sur la période 2011-2019, le déficit budgétaire global, dons compris, est passé de 2,1 pc du PIB en 2011 à 5,8 pc du PIB en 2020, pour une norme communautaire de 3 pc.

 

"L’importance des ressources engagées pour la sécurité a amené le gouvernement nigérien à engager un audit des dépenses effectuées dans ce secteur en vue de renforcer leur contrôle à priori et à postérior", a rappelé le chef de l’Etat nigérien.

 

Il a souligné que ces réformes concernent également d’autres secteurs avec l’accompagnement de plusieurs partenaires techniques et financiers, rappelant l’appel lancé à Bruxelles par les chefs d’Etat aux Institutions financières internationales, à l’occasion de la conférence sur le financement du G5 Sahel, tenue le 23 février 2018.

 

"Conformément à cet appel, nous souhaitons que les dépenses sécuritaires soient exclues du calcul du déficit budgétaire, ce qui permettra aux Etats membres du G5 Sahel de disposer d’un espace budgétaire suffisant", a-t-il demandé.

 

Pour le président nigérien, dans l’immédiat, la préoccupation centrale des Etats du Sahel est de trouver les voies et moyens pour accélérer le processus de mobilisation des ressources nécessaires au financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP) 2019-2021, d’un montant de 1,9 milliard d’euros pour 40 projets prioritaires.

 

Pour ce faire, Mahamadou Issoufou a appelé à un renforcement de la mobilisation des ressources de l’IDA afin de boucler la 3ème année du cycle IDA et de disposer des ressources indispensables au financement du développement durable.

 

"Cela est d'autant plus impératif que le choc de la situation sanitaire de la COVID-19 vient s'ajouter au choc sécuritaire ainsi qu'aux autres chocs", a-t-il indiqué.

 

Il a précisé que ce choc a amené le Niger à baisser ses prévisions de croissance en 2020 de 6,7 pc à 1,7 pc.

 

"Le choc de la pandémie a amené beaucoup de communautés économiques comme l'UE, la CEDEAO, l'UEMOA à suspendre leur pacte de convergence", a-t-il noté, ajoutant que "cette grave crise doit amener le FMI et la Banque mondiale à réfléchir sur un nouveau consensus, sur un nouveau paradigme "

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/GGH/GABON2020

 

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