Bannière

[ Inscrivez-vous ]

Newsletter, Alertes

Togo : la lutte pour l’instauration de l’état de droit a été un échec, selon une organisation de la société civile

Imprimer PDF

Lomé, Togo, 8 octobre (Infosplusgabon) - L’Association pour la promotion de l’état de droit (APED), une organisation de la société civile au Togo, a déclaré lundi à l’occasion des 30 ans du début des contestations politiques en 1990, que la lutte pour l’instauration de l’état de droit a été un échec.

 

 

« En jetant un regard lucide sur les 30 années écoulées, l’honnêteté intellectuelle nous impose de reconnaître que, malgré quelques avancées, notre lutte pour l’instauration de l’Etat de droit au Togo a été un ECHEC », a écrit l’APED, une OSC qui faisait partie des associations à la pointe de la lutte pour la démocratie dans les moments difficiles des années 1990.

 

Cet échec, explique l’APED, dirigée par Me Djovi Gally (ndlr : avocat et ancien ministre des Droits de l’homme), est dû à deux raisons fondamentales.

 

La première, indique l’association, est « le refus obstiné du pouvoir en place d’accepter la démocratie et donc de reconnaître le caractère naturel de l’alternance politique».

 

La seconde, déplore-t-elle, est consécutive à « l’incapacité de l’opposition démocratique à définir une stratégie cohérente, avec le leadership éclairé, c’est-à-dire dévoué, compétent, rigoureux, et désintéressé… ».

 

Par ailleurs, souligne l’APED, durant les 30 dernières années, « les accords politiques et les élections n’ont été qu’un trompe-l’œil et n’ont apporté aucune réelle solution aux véritables problèmes du pays ».

 

En outre, dénonce cette OSC, le gouvernement, depuis lors, bénéficie de soutien de certaines « forces obscures », la gouvernance politique, selon elle, étant devenue « un pilotage à vue, avec une gestion opaque et sectaire, notamment clanique et tribale » et qui se nourrit « d’impunité ».

 

La journée du 5 octobre, rappelle-t-on, est devenue une date-symbole pour l’opposition au Togo.

 

Ce jour, un vendredi, des jeunes avaient violemment manifesté contre le pouvoir d’Eyadema Gnassingbé (ndlr : décédé en 2005 et remplacé par son fils, Faure Essozimna Gnassingbé, actuellement à la tête du pays), réclamant plus de démocratie et l’état de droit. Ils avaient saccagé les symboles du pouvoir, suite à un procès devant condamner des jeunes ayant dénoncé les méthodes dictatoriales du régime d’Eyadema, et ont distribué des tracts pour exiger des changements dans le pays.

 

Suite à ces manifestations, a été votée une loi reconnaissant le pluralisme politique et l'organisation de la conférence nationale souveraine en 1991.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/GGH/GABON2020

 

© Copyright  Infosplusgabon

Newsflash