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Une ONG locale porte plainte contre l'Etat guinéen devant la CPI

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Conakry, Guinée, 5 octobre (Infosplusgabon) - L’organisation non gouvernementale (ONG) guinéenne "Tournons la page", a annoncé ce lundi, avoir déposé une plainte contre l'Etat guinéen auprès de la Cour pénale internationale (CPI), dans un rapport.

L’ONG, qui ne précise pas la date de dépôt de la plainte, rappelle dans son rapport "les nombreuses violations des droits humains commises" par les Forces de défense et de sécurité depuis le lancement de la contestation du 3ème mandat du président sortant, Alpha Condé.

 

Elle a fourni dans son rapport une liste de 52 morts, dont 51 civils et des dizaines de blessés graves, et 82 "arrestations arbitraires".

 

"Face à cette situation, l’impunité demeure. C’est pourquoi, nous avons décidé d’adresser une plainte à la CPI afin qu’elle mène des enquêtes sur des faits qui relèveraient de crimes contre l’humanité, notamment en vertu de l’acte constitutif premier -le meurtre- de l’article 7 du Statut de la CPI", lit-on dans la note.

 

Cette plainte de l’ONG "Tournons la page" auprès de la CPI intervient plusieurs mois après celle déposée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui, aidé par ses avocats français, a transmis à la CPI une liste de plusieurs personnalités politiques et militaires.

 

Cette sortie du FNDC, qui depuis un an organise régulièrement des manifestations de rue pour dénoncer la candidature du président sortant à un 3ème mandat pour l’élection présidentielle du 18 octobre, a incité le gouvernement, avec des vidéos et des documents à l’appui, à s’attacher également les services d’un avocat français pour défendre ses intérêts.

 

On rappelle qu’au terme de son séjour de 48 heures bouclé vendredi dernier, la mission conjointe Nations unies, Union africaine (UA) et  Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a indiqué avoir dit au FNDC qu’à partir du moment où la nouvelle Constitution a été votée le 22 mars dernier, permettant à la Cour constitutionnelle de valider la candidature du président sortant, le problème de 3ème mandat n’est plus d’actualité.

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/AZS/GABON2020

 

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