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SUISSE : La communauté internationale célèbre la Journée des personnes disparues
28 Août 2013
LIBREVILLE, 28 août (Infosplusgabon) - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a plaidé mercredi dans un communiqué parvenu à la rédaction de InfosPlusGabon pour une prise en charge plus efficace et plus large des besoins des familles de personnes portées disparues par suite d’un conflit armé ou d’une catastrophe naturelle.
« Chaque année, des centaines de milliers de personnes se retrouvent séparées de leurs proches dans ce genre de situations », explique Marianne Pecassou, cheffe de l’Unité rétablissement des liens familiaux et personnes disparues du CICR.
« Les familles vous diront qui leur importe, plus que toute autre chose, c’est savoir ce qu’il est advenu de la personne qui a disparu, même si, dans la plupart des cas, la question risque malheureusement de rester sans réponse. Les familles ont cependant d’autres besoins, qui vont au-delà de cette première préoccupation», a-t-elle commenté
Il arrive par exemple que les besoins aient trait à des questions d’ordre juridique liées au statut non défini de la personne disparue, et relatives par exemple à l’héritage, à la propriété, à l’état civil ou encore à la garde des enfants. Il peut aussi s’agir de problèmes à caractère financier dus aux coûts occasionnés par les recherches d’un proche disparu ou à l’entretien des membres de la famille, si la personne disparue était son principal soutien.
En outre, comme l’indique Milena Osorio, conseillère en santé mentale et soutien psychosocial du CICR, on recense aussi souvent d’énormes besoins d’ordre psychologique. Cela peut aller de l’isolement émotionnel aux tensions entre membres d’une même famille ou d’une même communauté, en passant par le sentiment de culpabilité, la colère, la dépression ou divers autres traumatismes. « Les familles de personnes disparues sont souvent en proie à l’incertitude. La plupart des sociétés disposent de rituels religieux ou culturels qui leur permettent de surmonter la mort, précise Mme Osorio, mais il y a bien peu de chose pour aider les familles des personnes disparues. »
« Les familles ont le droit de savoir ce qu’il est arrivé à leurs proches disparus. Si élucider cette question est leur priorité, elles ont aussi d’autres besoins auxquels doivent répondre les gouvernements ou des organisations comme les Sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge », relève encore Mme Pecassou.
À l’occasion de la Journée internationale des personnes disparues, le 30 août prochain, le CICR présentera une publication intitulée Accompanying the Families of Missing Persons: A Practical Handbook (Accompagner les familles des personnes disparues : guide pratique – disponible en anglais uniquement). Dédié à « toutes les personnes qui vivent dans l’angoisse en raison de la disparition d’un proche », ce manuel de 154 pages a pour but d’aider ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, s’efforcent de venir en aide aux familles de disparus.
Cette nouvelle publication vient compléter le site Web du Rétablissement des liens familiaux (familylinks.icrc.org) lancé en octobre dernier par le CICR pour aider les gens à retrouver des proches disparus. Le site offre également des informations sur les services proposés par la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge pour permettre aux personnes ayant perdu la trace de proches de rétablir le contact avec eux, partout dans le monde.
« Dix ans après la tenue d’une conférence internationale sur les personnes disparues et leurs familles, nous comprenons aujourd’hui plus en profondeur les besoins multiples de ces familles, conclut Mme Pecassou. Nous savons notamment que si nous voulons répondre adéquatement à ces besoins, nous devons adopter une approche holistique et multidisciplinaire. Nous pouvons espérer que, grâce aux conseils pratiques qu’il renferme, le nouveau manuel aidera à aller dans ce sens. »
FIN/INFOSPLUSGABON/KLM/GABON 2013
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