RD Congo : Plus de 3.000 cas suspects de choléra rapportés du 1er janvier au 24 septembre 2017 dans le Haut Lomami

Écrit par Antoine Lawson | 04 Octobre 2017

KINSHASA, RD Congo, 4  octobre  (Infosplusgabon) -  Plus de 3.000 cas suspects de choléra ont été rapportés du 1er janvier au 24 septembre 2017 et plus de 60 personnes en sont mortes dans la province du Haut Lomami, au Sud-Est de la RD Congo, a indiqué mercredi, au cours du point de presse hebdomadaire de l’ONU, Ivon Idoumou, porte-parole a.i. de l’Equipe-Pays des Nations Unies.

«Ces chiffres sont de loin supérieurs à ceux de toute l’année 2016 au cours de laquelle le Haut Lomami avait enregistré environ 3.513 cas suspects de choléra dont 78 décès», a affirmé M. Idoumou, précisant que huit des seize zones de santé sont touchées par l’épidémie de choléra, deux mois après la déclaration officielle de cette maladie dans cette province.

Pour M. Idoumou, la forte létalité observée pendant l’année 2017 est influencée, entre autres, par le faible approvisionnement en eau potable, la survenue du choléra dans la zone de santé de Mulongo dont la dernière épidémie remonte à l’année 2002, l’expansion de l’épidémie vers les aires de santé fluviales d’accès difficile et les faibles capacités techniques des prestataires sanitaires.

D’autres facteurs tels que les déplacements de personnes en provenance du Tanganyika laissent craindre une expansion de la maladie. A l’instar de la province, la zone de santé de Malemba a aussi connu une augmentation des cas, ces dernières semaines. Actuellement, aucun acteur humanitaire n’est en appui à la zone de Malemba, même si certaines organisations locales s’y trouvent, faute de financement.

Par ailleurs, au Sud-Kivu, treize des trente quatre zones de santé que compte la province, enregistrent des cas de cholera. Une réponse multiforme est en place, qui comprend entre autres, des points de chloration et la prise en charge des malades dans les centres de traitement de choléra par différents partenaires.

Les acteurs humanitaires et gouvernementaux font toutefois face à plusieurs défis qui empêchent une riposte optimale. Ces défis s’articulent, entre autres, autour de l’amélioration de l’approvisionnement en eau et d’un renforcement des actions de sensibilisation de la population et des écoles. Dans la ville de Bukavu, chef lieu de la province du Sud-Kivu, une dizaine d’écoles font face à des cas de choléra, rapporte l’OMS.

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