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Afrique : Convention de la Zone d’Abidjan pour lutter contre les effets du changement climatique sur les écosystèmes marins et côtiers
09 Décembre 2013
LIBREVILLE, 9 décembre (Infosplusgabon) - Une Convention de la Zone d’Abidjan sur les outils pour lutter contre les effets du changement climatique sur les écosystèmes marins et côtiers débutera le 10 décembre à Abidjan, en Côte d'Ivoire, rapporte les organisateurs.
Cet atelier de formation de trois jours réunira quelques 26 représentants de gouvernements de 22 pays appartenant à la zone de la Convention d'Abidjan qui s'étend de la Mauritanie à la côte occidentale de l'Afrique du Sud. Cette formation, organisée par le Secrétariat de la Convention d'Abidjan et financée par l'Agence suédoise de coopération internationale au développement, enrichira les connaissances, renforcera les compétences et mettra à disposition en faveur des participants les outils nécessaires à l'application des mesures d'adaptation aux changements climatiques tout en insistant particulièrement sur le concept d'adaptation écosystémique (AE).
L’atelier de formation sera animé par des spécialistes provenant du programme des Nations Unies pour l'Environnement de Nairobi, au Kenya, et de son bureau de Genève.
Certains des outils de gestion écosystémique consistent en la gestion, la préservation et la restauration des écosystèmes qui tiennent compte des cobénéfices sociaux, économiques et culturels en faveur des communautés locales.
L’approche AE renforce les capacités des populations et des communautés pour leur permettre de s'adapter aux répercussions du climat sur leur milieu de vie et de travail et ainsi accroitre la résilience pour qu'elles puissent continuer de travailler. Il s’agit enfin d'assurer la stabilité sociale et politique. Ce sont de pareilles approches qui singularisent l’AE comparativement aux autres méthodes d’adaptation climatique purement technologiques qui sont utilisées.
Les méthodes d'adaptation écosystémiques sont conçues pour protéger nos côtes contre les tempêtes et permettre aux écosystèmes tropicaux côtiers tels que les mangroves, les récifs et les estuaires de poursuivre les services qui profitent à quelques 500 millions de personnes dans le monde. Dans la région sud-orientale de l'Atlantique du continent africain, ces services englobent notamment la pêche, la coupe du bois de chauffe et le tourisme.
De nos jours, ces activités et les écosystèmes qui les abritent sont menacés par le changement climatique et l'activité humaine. L’accroissement des populations côtières a provoqué une sur-utilisation des ressources côtières, ce qui est à l'origine de la dégradation de la qualité de l'eau et de la végétation terrestre des zones côtières; de la pêche intensive et des aménagements côtiers comme les ports et les hôtels.
Si l’on n’y prend garde, ces facteurs liés aux changements climato-anthropiques risqueraient de mettre à rude contribution l’écosystème jusqu’à franchir le point de non-retour, à savoir le point de basculement où l’on ne pourrait plus revenir à un état acceptable des écosystèmes. Au final, on se retrouvera dans une situation de réduction de la biodiversité, de la valeur et de la fonctionnalité de ces zones et par ricochet : la réduction de la sécurité alimentaire.
La Convention d'Abidjan est un outil juridique au service de la coopération en matière de protection et du développement du milieu marin et côtier des régions de l'Afrique occidentale, centrale et australe. Cette Convention dispose d’un protocole d'urgence portant sur les déversements d'hydrocarbures qui est entré en vigueur en 1984. Son protocole additionnel pour la protection du milieu côtier et marin provenant de sources et d'activités situées à terre en Afrique orientale et australe (Protocol LBSA) n'est pas encore entré en vigueur, rapporte les organisateurs. (Contact : M. Abou Bamba, Coordinateur régional à Abidjan, Convention/PNUE. E-mail: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ).
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