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Création d’une alliance mondiale pour éradiquer les maladies du manioc

Afrique-Développement-Maladies du Manioc

LIBREVILLE, 29 août (Infosplusgabon) -  Des spécialistes mondiaux des maladies virales du manioc et de leurs vecteurs se sont réunis récemment à Bellagio, en Italie,  sous l’initiative  l’initiative du Partenariat mondial du manioc pour le 21e siècle (Global Cassava Partnership for the 21st Century, GCP21),  rapporte un  communiqué du Centre international pour la recherche agronomique  pour le développement ( CIRAD). Ensemble, ils ont décidé de créer une alliance mondiale pour lutter contre ces virus et mettre en place une série de mesures destinées à prévenir leur diffusion en Afrique et dans le reste du monde.

 

 Cette alliance appelle toute la communauté scientifique mondiale et les principaux acteurs du développement agricole à participer à cet immense défi.

Plante à racines qui se multiplie par bouture de tiges, le manioc représente la quatrième source de calories dans les pays tropicaux où plus de 700 millions de personnes en dépendent pour leur sécurité alimentaire. C’est un aliment bon marché qui compose l’essentiel de l’alimentation des populations pauvres dans plus de cent pays dans le monde. Il est naturellement résistant à la sécheresse, fait preuve d’une bonne adaptation au réchauffement climatique et répond bien à l’augmentation des teneurs en gaz carbonique atmosphérique, ce qui en fait une des cultures les plus adaptées au changement climatique à venir.

En Asie et en Amérique latine, le manioc est aussi utilisé dans l’alimentation animale, dans l’industrie pour de nombreux produits dérivés (notamment l’amidon) ainsi que pour produire des biocarburants. En Afrique, la production de manioc représente plus de 50% de la production mondiale, il est principalement cultivé par des petits agriculteurs sur des sols pauvres. Plus de 90% de la production est utilisée pour la consommation humaine.

Les maladies représentent la contrainte majeure de la production africaine de manioc. La plante se trouve affectée par deux maladies virales appelées respectivement la mosaïque africaine du manioc (CMD) et la striure brune du manioc (CBSD). Une maladie bactérienne appelée la bactériose vasculaire du manioc (ou CBB) y sévit également. Sur l’ensemble du continent Africain, le CMD représente une perte annuelle estimée à 50 millions de tonnes. Le CBSD, qui se cantonne pour le moment à l’Afrique de l’Est, provoque des nécroses brunes dans les racines, ce qui les rend impropres à la consommation, entrainant ainsi des pertes totales de récolte. De plus, les boutures nécrosées issues de plants malades ne peuvent être utilisées pour de nouvelles plantations. CBB est une maladie bactérienne majeure, endémique sur tout le continent africain. Cette maladie attaquant feuilles et tiges affecte très sérieusement la production de manioc dans le monde entier. Des pertes entre 12 et 100% ont été enregistrées. Depuis quelques années on assiste à une recrudescence du CBB dans différentes régions du monde.

La diffusion des maladies virales du manioc est accélérée par le développement d’une nouvelle population de mouches blanches, le vecteur naturel de ces maladies. On connait mal les raisons de l’adaptation de ces insectes au manioc. Mais ces mouches blanches tendent à devenir un facteur essentiel de propagation de ces maladies en Afrique et potentiellement dans le reste du monde. On retrouve ces populations d’insectes en République Démocratique du Congo, en Zambie, au nord de l’Angola et au Cameroun. Elles pourraient donc fort bien répandre le CBSD en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest, ce qui aurait des conséquences catastrophiques pour la production de manioc.

Le Cirad est un organisme de recherche public français qui travaille sur l’agriculture internationale et les problèmes de développement avec un effectif de 1800 personnes, dont 800 chercheurs. Les activités du CIRAD mobilisent les sciences de la vie, les sciences sociales et les sciences de l’ingénieur, appliquées à l’agriculture, l’alimentation et les territoires ruraux. Le Cirad  dispose d’une   politique de formation très active pour les jeunes chercheurs, en particulier à travers le programme de recrutement de thésards du Sud.

L'Institut de recherche pour le développement (IRD ) est un organisme public français de recherche qui travaille en science et en technologie  et qui est sous la tutelle conjointe des ministères français de la recherche et du développement. Il opère à partir de ses quartiers généraux situés à Marseille, avec deux centres majeurs à Bondy et à Montpellier (France). L’IRD est actif dans plus de 50 pays, en Afrique, autour de la Méditerranée, en Asie et en Amérique Latine et dans les territoires français d’outre-mer.

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