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Laurence do Rego pourrait regagner le Groupe Ecobank après un licenciement "déguisé"
14 Janvier 2014
LIBREVILLE, 14 janvier (Infosplusgabon) - Selon le site internet d’analyse financière nigérian Proshareng, la Securities and Exchange Commission (SEC), la commission en charge de la supervision des activités financières au Nigéria aurait recommandé par courriel à la direction générale d’Ecobank Transantional Incorporated de réintégrer Laurence do Rego dans un délai de 7 jours.
Le départ de Mme Do Rego, qui occupait le poste de directrice exécutive de la banque au sein de la division Finances et Risques, a été diversement apprécié, selon les positions adoptées dans la crise interne qui sévit au sein du board d’Ecobank. Officiellement Laurence do Rego a démissionné, mais certaines sources qui ne se déclarent pas officiellement n’hésitent pas à y voir « un licenciement déguisé », une position que semble partager la SEC.
Si cette position du régulateur nigérian était avérée, cela contredirait l’affirmation selon laquelle la Commission aurait appris la crise au sein d’Ecobank via la presse, comme elle l’a prétendu dans son rapport à l’endroit de l’institution financière le 8 janvier dernier. Déjà, dans son rapport sur la gouvernance au sein d’Ecobank, l’organisme a relevé que la banque panafricaine ne garantissait pas assez la protection des lanceurs d’alertes (personnes anonyme au sein de certaines organisations dont le rôle est de dénoncer des mauvaises pratiques). Cette information apparait alors que certains analystes s’interrogent sur la pertinence et l’efficience de l’intervention de la SEC dans les divergences internes du groupe Ecobank. Des interrogations qui s’accompagnent de révélations mettant en cause l’impartialité du régulateur nigérian.
Ces révélations font, par exemple, ressortir le fait qu’à l’issue d’une rencontre avec les responsables de la SEC le 16 décembre 2013, un premier volume de 150 pages du rapport du cabinet KPGM avait été remis à Ecobank avec pour instruction d’y apporter des réponses au plus tard le 02 janvier 2014. Une requête à laquelle André Siaka, le président par intérim du Conseil d’administration d’Ecobank, aurait répondu, mentionnant déjà le 31 décembre 2013 que le délai accordé était trop court, que le groupe était toujours dans l’attente du deuxième volume et, enfin, que des réponses ne seraient pas apportées avant le 31 janvier 2014. Une requête à laquelle les responsables de la SEC auraient refusé de donner droit exigeant des réponses au premier volume du rapport KPGM dans les délais initiaux.
Cette nouvelle situation et ces nouvelles informations sont de nature à perturber les analystes et les investisseurs. Aujourd’hui se pose de manière claire, la supervision en Afrique de grands groupes financiers transnationaux. Dans le cadre d’Ecobank, il est à rappeler qu’elle est la cinquième banque du Nigéria qui ne représente « que » 40% des activités du groupe, présent dans 34 pays et sur trois marchés financiers.
Des analyses récentes estiment que la SEC s’est trop vite prononcée dans une affaire délicate et complexe. Aujourd’hui la banque panafricaine qui fait des efforts pour communiquer davantage sur ses performances positives malgré la crise qu’elle a traversée, est une fois encore confrontée au défi de rassurer ses investisseurs et ses partenaires.
FIN/INFOSPLUSGABON/NBV/ GABON 2014
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