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L'Afrique veut accélérer les travaux sur les pertes et les dégâts climatiques
19 Novembre 2013
Environnement-Afrique-Changements climatiques
LIBREVILLE, 19 novembre (Infosplusgabon) - Les pays africains participant à la Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP19) à Varsovie, en Pologne, veulent que les pays développés soutiennent et accélèrent les travaux pour comprendre, réduire et compenser les pertes et préjudices liés aux effets néfastes du changement climatique, notamment ses répercussions sur l’agriculture.Alors que les ministres rejoignent cette dernière semaine les négociations sur le climat qui durent depuis deux semaines, les négociateurs africains sur place plaident également en faveur de la création d'un organe permanent et structuré, avec des facilités techniques et financières, un mandat clair, des points focaux nationaux compétents, et un fonds d’affectation spécial pour remédier aux pertes et préjudices.
La Commission économique pour l'Afrique (CEA), qui a révélé cela dans un communiqué, assure que l’ambiance parmi les délégués africains présents est à "la confiance et à la détermination pour défendre les intérêts du continent à tout prix".
"Des appels à la mise à disposition de moyens adéquats de mise en œuvre pour permettre à l’Afrique de répondre à ses besoins d’adaptation en particulier, y compris le financement, le transfert de technologie et le renforcement des capacités, ont été l’un des arguments de base dans l’agenda de l’Afrique à pratiquement tous les COP (Conférence des Parties) de la dernière décennie", déclare la CEA avant la réunion des ministres de haut niveau.
Pour Mme Fatima Denton, coordinatrice du Centre africain de la politique en matière de climat (ACPC) et directrice par intérim de la Division des initiatives spéciales de la CEA, “l’élan pour un nouveau discours sur le changement climatique doit s’amplifier parmi les Africains".
Ce nouveau discours, selon elle, "est celui qui, tout en acceptant la réalité du changement climatique, met en retrait les lamentations sur ses effets disproportionnés sur l’Afrique pour appuyer ce que les scientifiques et les décideurs politiques Africains peuvent faire, et font pour adapter ou atténuer ses impacts".
Les attentes de cette conférence de Varsovie sont liées à la mise en place d'accords institutionnels et une entente sur les activités possibles dans le cadre du programme de travail sur les pertes et dégâts.
D'après le Comité sur l'adaptation au changement climatique, "la question sur laquelle les parties se penchent est comment intégrer l'adaptation à des politiques et actions sociales, économiques et environnementales pertinentes".
Les observateurs de la société civile à cette conférence estiment qu'il est essentiel à Varsovie de faire des progrès sur le financement mais aussi les pertes et dégâts pour jeter les bases d'un accord ambitieux et efficace en 2015 à Paris.
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/ GABON 2013
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