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15 Septembre 2017
TUNIS, Tunisie, 15 septembre (Infosplusgabon) - L'Ong Transparency International a dénoncé, dans un communiqué, jeudi, l’adoption par le parlement tunisien de la loi de réconciliation administrative, estimant qu'elle amnistie des personnes qui ont pillé les finances et les ressources publiques.
L’organisation de lutte contre la corruption des gouvernements et des institutions gouvernementales a appelé l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement) à retirer cette loi et à adopter une autre loi qui rend la justice au peuple tunisien, affirmant que le texte adopté va empêcher le jugement des responsables et leurs complices corrompus lorsque les richesses pillées seront découvertes.
L'Ong a demandé à l'Etat tunisien d'ouvrir un dialogue avec les représentants de l’Etat et de la société civile pour apporter la justice aux Tunisiens et réaliser la paix sociale.
''Cette loi ne permettra pas aux enquêteurs de découvrir la totalité des biens volés par les personnes corrompues, ce qui leur permettra de cacher leur richesse et d’échapper à la justice'', a indiqué le communiqué.
Pour Transparency international, les Tunisiens perdent, avec cette loi, la plus importante base de leur lutte contre les corrompus.
De son côté, le Barreau tunisien a, dans un communiqué publié jeudi, exprimé son rejet de la loi de réconciliation administrative adoptée mercredi, estimant que son adoption permettra ''le blanchiment de la corruption'' et constitue une atteinte à la transition démocratique.
Pour les avocats tunisiens, la réconciliation nationale est en contradiction avec la loi adoptée qui ne respecte pas les bases de la Justice transitionnelle et accorde l'impunité aux auteurs des violations commises contre le pays et son économie et à ceux qui se sont accaparés des finances publiques et aidé les corrompus à piller les ressources de la Tunisie.
Sur le même registre, les forces nationales opposées à la loi de la réconciliation administrative organisent, samedi, une marche intitulée ''résister au pouvoir des mafias''.
La loi de réconciliation administrative, adoptée le mercredi dernier, a suscité de vives polémiques notamment parmi les représentants de la société civile, notamment l’Ong Watch qui ont dénoncé le vote de cette loi par plusieurs partis politiques, signale-t-on.
FIN/INFOSPLUSGABON/AIJ/GABON 2017
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