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RDC : Une hausse de plus de 10 % des violations des droits de l’Homme enregistrée en août

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KINSHASA, RD Congo, 14 septembre (Infosplusgabon) - Le Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme (Bcnudh) a enregistré, durant le mois d’août, 441 violations des droits de l’Homme sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC), par rapport au mois de juillet 2017, au cours duquel 398 violations avaient été documentées, a déclaré, mercredi, au cours du point de presse hebdomadaire de l’ONU, José Maria Aranaz, directeur du Bcnudh/RD Congo.

 

« A l’instar des mois précédents, les agents de l’Etat ont commis plus de violations des droits de l’Homme que les combattants de tous les groupes armés confondus. Ils sont responsables de près de 64% des violations des droits de l’Homme documentées, soit 282 violations, ce qui représente une hausse significative par rapport au mois de juillet 217 », a affirmé M. Aranaz, ajoutant que les agents de la Police nationale congolaise (Pnc) sont les principaux auteurs de ces violations.

 

La majorité de ces violations, a-t-il ajouté, a été commise dans les provinces de l’Ouest de la RDC, particulièrement au Kongo-Central et dans les provinces du Haut-Katanga, au sud-est de la RDC et de Kinshasa.

 

Pour M. Aranaz, le Bcnudh reste préoccupé par les violations sexuelles liées au conflit, en hausse (68 victimes adultes dont 15 hommes) par rapport au mois de juillet dernier. La majorité de ces violations, a-t-il précisé, est due au conflit interethnique au Tanganyika, au sud-est de la RDC.

 

Le Bcnudh est particulièrement inquiet de la persistance de la violation des droits de l’Homme en lien avec les restrictions de l’espace démocratique en RD Congo. Les violations les plus rapportées sont les atteintes à la liberté de réunion pacifique, au droit à la liberté et à la sécurité de la personne et à la liberté d’opinion et d’expression, commises principalement dans les provinces du Kongo-Central (Ouest de la RDC), du Nord-Kivu (Est de la RDC) et à Kinshasa.

 

« Le Bcnudh s’inquiète vivement des restrictions grandissantes à la liberté d’expression notamment la liberté de la presse, ce qui semble illustrer une politique délibérée de la part des autorités congolaises en ce sens », a-t-il souligné, ajoutant que la plupart des victimes de violations, au cours du mois d’août, sont les membres de la Société civile (76) et les journalistes (14).

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MIM/GABON 2017

 

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