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04 Septembre 2017
LIBREVILLE, 4 septembre (Infosplusgabon) - Pour s’assurer de l’effectivité de la reprise effective des classes dans les régions anglophones du pays, les ministres de l’Education de base et celui des Enseignements secondaires s’y sont rendu pour lancer officiellement la rentrée scolaire.
Youssouf Hadjida Alim, la ministre de l’Education de base s’est rendue à Bamenda, chef-lieu de la Région du Nord-Ouest alors que son homologue, Jean Ernest Ngalle Bibehe des Enseignements secondaires s’est, quant à lui, rendu à Buea, chef-lieu de la Région du Sud-Ouest pour lancer officiellement la rentrée scolaire.
Ce déploiement pour le moins inhabituel vise à inciter des milliers d’élèves de la maternelle, du primaire, du secondaire et des enseignants camerounais des régions anglophones à surmonter leur peur et à reprendre le chemin de les classes.
En fait, la dernière année scolaire a connu de très fortes perturbations au point où le gouvernement avait autorisé que les élèves de cette partie du pays composent aux examens officiels sans avoir déposer des dossiers, ceci en vue d’éviter une année blanche.
Le mouvement d’humeur en question suivi des mots d’ordre de désobéissance civile avait été lancé, en novembre dernier, par les leaders du Consortium de la Société Civile Anglophone du Cameroun (Cscac) qui estimaient que le gouvernement à majorité francophone ne prenait pas en compte les griefs des anglophones dans l’application de certaines dispositions de la Constitution.
Malgré moult négociations, les villes mortes ont perduré dans ces régions du pays au point où le gouvernement s’est résolu à arrêter et à embastiller environ quatre vingt personnes parmi lesquelles les magistrats de haut rang, les enseignants d’université et de collèges, les journalistes et même les élèves et étudiants dans le cadre de cette crise anglophone.
Au tribunal, ces personnes arrêtées, depuis janvier dernier, étaient poursuivies pour hostilité à la patrie, sécession, guerre civile, propagation de fausses nouvelles, révolution, atteinte aux agents de l’Etat, résistance collective, et bandes armées.
Cette situation va enflammer davantage la crise au point où les salles de classe, les boutiques, les bureaux administratifs seront incendiés et une nouvelle menace d’année blanche pesait, une fois de plus, dans le pays, cela d’autant plus que les parents de ces régions ont pris la résolution d’inscrire leurs enfants dans les régions francophones où l’école ne connaît pas de perturbations.
Pour tenter de mette fin à cette crise, le président de la république, Paul Biya a ordonné, jeudi dernier, l’arrêt des poursuites judiciaires et la libération des personnes arrêtées dans cette affaire.
Or le ministère de la Justice ne s’est résolu qu’à libérer quarante cinq personnes parmi la quatre vingtaine arrêtées, et les personnes libérées exigent la libération de leurs frères restés en prison pour que les classes reprennent effectivement dans ces régions. (Source Pana).
FIN/INFOSPLUSGABON/LPM/GABON 2017
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