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04 Septembre 2017
LIBREVILLE, 4 septembre (Infosplusgabon) - Deux personnes ont été blessées dans un attentat à la grenade non revendiqué à Kirundo, une province du Nord du Burundi, sept autres l’ayant été dans des échauffourées entre la police et un groupe de citoyens sous l’emprise de l’alcool à Muramvya, centre, durant la journée de dimanche, a rapporté, lundi, la radio publique, citant des sources policières.
Dans les échauffourées, la police a enregistré trois blessés par des jets de pierre dans ses rangs, contre quatre par balles du côté de la population, d’après les mêmes sources.
Plus à l’Est du Burundi, en province de Ruyigi, deux individus sont décédés et cinq autres hospitalisés après avoir consommé une boisson «empoisonnée» à une fête de mariage, a indiqué à la radio publique, le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye.
Un communiqué du même ministère annonce une série de mesures disciplinaires et sécuritaires pour ce mois de septembre, dont le «renforcement de l’encadrement des policiers» pour minimiser les bavures dans l’exercice de leurs missions.
D’un autre côté, le ministère réservera «une attention particulière» à la lutte contre la criminalité, la corruption et la fraude, la détention illégale d’armes, la consommation et le trafic des stupéfiants, ainsi que la fabrication et la prise de boissons prohibées.
Au cours du mois d’août dernier, le communiqué fait état d’une sécurité qui a été «globalement bonne sur l’ensemble du territoire national».
Par rapport au mois de juillet, le taux de criminalité a néanmoins «légèrement augmenté» suite aux «vols à main armée», d’après la même source.
Le phénomène de jets de grenades dans des lieux publics n’a pas non plus baissé d’intensité, lit-on, dans le communiqué qui rapporte sept explosions de grenades, en août, contre cinq, le mois précédent, faisant un mort et des blessés.
Concernant la répression de la criminalité, le communiqué fait état de 15 «bandes criminelles» qui ont été démantelées, 249 de leurs membres appréhendés et 1.173 dossiers pénaux confectionnés et transmis aux parquets.
Au Burundi, une insécurité résiduelle persiste depuis la crise politique autour des élections générales controversées et émaillées de violences de 2015.
Les corps de défense et de sécurité ne baissent pas la garde face à des menaces de voir cette insécurité évoluée vers des rébellions armées dont certaines se sont déjà autoproclamées à l’ombre de la crise politique, sans toutefois passer à l’action à visages découverts et au grand jour.
Des experts des Nations Unies en droits de l'homme devaient sortir un rapport, ce lundi, sur le Burundi, jugé "alarment", selon certaines fuites dans les milieux médiatiques internationaux bien informés.
FIN/INFOSPLUSGABON/MOP/GABON 2017
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