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La communication d’Emmanuel Macron mise à mal par des sous-fifres
02 Septembre 2017
France-Politique-La communication à l’Elysée-Tribune Libre
par Marc Le Stahler
LIBREVILLE, 2 septembre (Infosplusgabon) - Le président français Emmanuel Macron aime bien citer son professeur de philosophie, le socialiste Paul Ricœur. Il en a été l’élève pendant l’année scolaire 1999. Ricœur lui donnait, comme à bien d’autres de ses étudiants, de menus travaux de relecture ou de correction à faire. Ce Paul Ricœur a un parcours très typique de l’intelligentsia socialiste d’avant-guerre. Né en 1913, protestant trotskiste et pacifiste comme Louis Jospin (le père de Lionel) partisan et enseignant d’une « théologie de gauche radicale », il entre dans la Collaboration dès 1940. Cela n’est pas dit dans sa biographie : « Il traduit les écrits d’Edmund Husserl, travail qu’il poursuivra en traduisant en cachette Ideen 1 au cours de sa captivité en Poméranie à l’Offlag 2-B de 1940 à 1945 » *.
En réalité, « en 1940/1941, il est conférencier du Cercle Pétain. En 1941, il publie des textes dans une revue vichyssoise pétainiste », etc. On ignorait que Vichy était en Poméranie ! Le plus drôle, c’est que l’on retrouve l’information sur le passé collaborationniste de Ricœur dans le même article de Wikipédia qui le prétend prisonnier en Allemagne à la même période. Comprenne qui peut !
Cela dit, il parlait couramment allemand. Prisonnier, il aurait pu se rendre utile (comme la communiste Marie-Paule Vaillant-Couturier déportée à Auchwitz en 1943, puis à Ravensbruck). Elle y survécut fort bien, d’autant qu’elle travaillait comme traductrice dans l’administration des camps (comme Aufseherin, mais on ignore si elle l’a été comme volontaire ou requise, les femmes qui travaillaient dans les bureaux, les Schreiberinnen, portaient un brassard jaune). Elle ne s’habilla en prisonnière que trois jours avant la libération du camp. Cela dit, chacun survivait comme il pouvait dans ces camps de la mort. Ne retenons qu’après avoir collaboré avec les Nazis jusqu’en juin 1941, comme tous les Communistes ou presque à l’époque (sur ordre du PC), elle fut effectivement dans la Résistance pendant presque deux ans.
Faisons comme Wikipédia Jetons un voile pudique sur la période 1940-45 de la vie de Paul Ricœur et passons à « Après la guerre, il enseigne… » quand il finit comme professeur à l’Université de Nanterre où il fut du côté des étudiants de gauche en 1968 et où il eut le socialiste Emmanuel Macron comme élève en 1999.
Question : Si Macron a été « assistant éditorial » de Ricœur comme il le dit (Brigitte Trogneux, épouse Macron, étant prof de français) comment expliquer que les discours d’Emmanuel soient truffés de fautes d’orthographe, de ponctuation, de grammaire et de français ?
Le plus étonnant est que la com’ reconnue comme la « clé » du succès de Macron à l’élection présidentielle, continue à servir de colonne vertébrale à l’action présidentielle. Mais avec des succès de plus en plus mitigés en raison des choix politico-ethno-stupides de Macron pour ses communicants. Que vient faire (si l’on oublie la couleur de sa peau) une Sibeth N’Diaye à la tête de la com’ de Macron ?
Ayant été comédien, art où il excellait et où il excelle toujours sous la plus que bienveillante autorité de sa maîtresse Bibi Trogneux, Emmanuel Macron a un indéniable talent pour séduire, mais il est encore meilleur dans la manipulation des opinions et des esprits. Les Français ont d’abord cru à son efficacité économique et sociale. Ils s’interrogent aujourd’hui sur sa toxicité. D’où sa chute vertigineuse dans les sondages en trois mois, encore plus rapide et profonde que le fut celle de Hollande.
Pourquoi se déguiser en pilote de chasse alors qu’il n’a jamais été militaire et ne connait rien aux avions ?
Beaucoup se posent aujourd’hui la question : communication, ou propagande pour l’idéologie « franc-mac » incarnée par Bilderberg, Le Siècle et la Commission Européenne ?
La com’ de Macron semble n’être qu’une forme édulcorée de la propagande mussolinienne. Même goût pour les uniformes, les défilés militaires, les marches solitaires à pas lents dans des places vidées du peuple et des officiels cantonnés à la périphérie, le sport et l’affichage de sa compagne pour montrer qu’on est un « mâle dominant », les hurlements dans les discours, les discours pleins de grands mots et de citations pour faire croire à un bon niveau de culture, mais vides de sens et pleins d’erreurs.
Il n’y a pas de différence de fond entre communication et propagande. La première n’est qu’une forme édulcorée de la seconde. La communication est supposée s’adresser à une société démocratique et la propagande à une société totalitaire. Avec la restriction lente et certaine des libertés au nom du droit-de-l’hommisme et de la préférence-pour-l’étranger, la France est-elle encore une démocratie ? La communication a acquis ses titres de noblesse, mais atrophiée dans la com’ politique, elle est devenue réductrice et nauséabonde, instrument de domination et de mise en esclavage politique et économique.
Mêmes mimiques : un poing levé, un doigt accusateur, des rictus de fausse colère…
L’erreur de Macron est de croire que les Français, les « gens de rien » ne sont pas assez intelligents pour être pourvus d’esprit critique. Ils sont parfois naïfs. Ils l’ont été en croyant aux balivernes prétendument progressistes du changement fantasmé qu’il leur a promis pendant sa campagne. Mais aussitôt Macron élu, ils l’ont mis en observation et constatent qu’il s’est entouré de conseillers médiocres, de ministres pour la plupart peu compétents, quelques uns douteux, et d’élus à l’Assemblée ridicules d’incompétence et d’ignorance.
Aujourd’hui il est trop tard. Macron est élu et ne démissionnera jamais, mais les Français vont lui mener la vie dure et lui ont déjà retiré toute légitimité populaire. Après deux quinquennats décevants, le troisième s’annonce catastrophique.
Si Macron compte sur Sibeth N’Diaye pour redresser la barre de sa popularité, on va rire. Qu’attendre d’une femme qui reconnait qu’elle ment comme un arracheur de dents ? « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président » dit-elle. Avec son collègue Sylvain Fort, autre menteur (celui qui écrit paraît-il les discours truffés de fautes de français que le président dit ne pas toujours comprendre) ils harcèlent les journalistes dont ils sont mécontents, les menacent et les mettent sur une liste… noire.
Sibeth assume aussi : « Nous appelons les médias quotidiennement quand on a des divergences d’interprétation » (Les Inrocks).
Christophe Castaner a pris la défense de Sibeth en évoquant « un déferlement de haine raciste » mais l’excuse de la couleur de peau ne tient pas. C’est l’argument facile qui évite d’avoir à se poser la question de la compétence et de l’intelligence de Sibeth N’Diaye. Qualifier son commentaire sur la mort de Simone Veil, « Yes, la meuf est dead » de « franc parler », c’est s’associer au commentaire. Rama Yade est de la grande bourgeoisie sénégalaise elle aussi, mais jamais elle ne commettrait de telles bévues.
Les gens vraiment machiavéliques ont toujours l’intelligence de cacher leurs mensonges, de dissimuler leurs ruses, de se montrer à la hauteur de leur image publique. Nos rois de la com’ élyséenne avouent qu’ils mentent, qu’ils trichent et qu’ils en sont fiers puisque c’est « pour protéger le président », sans même comprendre que, ce faisant, ils le dévaluent et sont en partie responsables de sa dégringolade dans les sondages. Leur franchise sur leurs mensonges-cash prouve leur naïveté et leur incompétence.
La communication macronienne s’inspire directement de la « com’ corporate business » des grandes marques commerciales et des banques. Celle dont de plus en plus de Français, qui zappent systématiquement la pub, se méfient et en laquelle ils ne croient plus depuis longtemps.
Elle ne peut que mener Macron à l’échec.
* Offlag : nom des baraquements de prisonniers réservés aux officiers (“off-lag”) au confort très amélioré par rapport aux autres détenus (“sta-lag”).
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