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Doha : Une conférence Internationale dénonce les entraves à la liberté d'Expression
06 Août 2017
Par Antoine NKOLO LAWSON, envoyé spécial
DOHA, Qatar, 6 août (Infosplusgabon) – La Ville de Doha, Qatar, a abrité du 24 au 25 juillet une Conférence internationale sur la liberté d’expression dans le cadre du Ritz Carlton Hôtel où environ 300 journalistes, conférenciers et experts des questions des Droits Humains se sont retrouvés sous les hospices de la Fédération internationale des Journalistes, de l'Institut international de la Presse et du Comité national des Droits humains.
On considère la liberté d'avis et d'expression et la liberté de la presse, comme des pierres angulaires pour la promotion de paix internationale et la sécurité pour chaque société démocratique libre. On les considère aussi comme indispensables pour le développement des individus et la consolidation des principes de transparence et de la responsabilité, qui est à son tour essentiel pour la promotion et la protection de tous les droits de l'homme. Ces éléments constituent en outre la base fondamentale pour le plaisir complet d'une vaste gamme d'autres droits de l'homme, y compris le droit de la liberté d'assemblée paisible et d'association ainsi que le droit de participer aux affaires publiques.
Selon bon nombre de participants, « beaucoup d'organismes ou des Nations soulignaient à plusieurs reprises que la liberté d'avis et d'expression sont les pierres angulaires d'une société démocratique et orientée vers le progrès et le développement. L’ONU invite aussi les États à prêter une attention particulière à la promotion de médias indépendants et pluralistes et souligne que les peuples doivent disposer de la liberté d'expression.
Des mécanismes de droits de l'homme internationaux et régionaux précisent aussi que la liberté d'avis et d'expression sont la base pour le développement durable, le développement humain.
La crise du Golfe perdure
Cette rencontre internationale est intervenue à un moment crucial où un crise diplomatique opposant le Qatar à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis (EAU) et le Bahreïn n'a pas encore connu son épilogue, malgré les tentatives de réconciliation menées par le Koweït.
L'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn, qui accusent le Qatar de soutenir le terrorisme, ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha. Ils ont exprimé des exigences pour la reprise de la coopération diplomatique, dont la fermeture de la base militaire turque, l'ambassade de l'Iran au Qatar et la chaîne de télévision Al Jazeera.
Le Qatar a refusé ces conditions et les tentatives de réconciliation menées par le Koweït ont échoué. Le blocus instauré par ces pays contre le Qatar est dénoncé par Doha qui a déposé plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce. L'Iran et la Turquie soutiennent le Qatar dans la crise diplomatique qui l'oppose à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn.
Pour sa part, Washington a tenté une initiative pour la relance de la coopération diplomatique mais l'Arabie saoudite a préféré les tentatives de réconciliation menées par le Koweït. Le président turc Erdogan s'est rendu dans nombre de pays du Golfe pour l'obtention de la réconciliation engageant le Qatar, l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn, mais n'a pas réussi.
La crise diplomatique du Golfe semble durer dans le temps et certains politiciens croient que la relance de la coopération engageant ces pays est chose difficile à concrétiser au vu de l'intransigeance des parties en conflit. Le Qatar a paraphé un accord avec Washington contre le soutien au terrorisme.
L'Arabie saoudite s'est félicitée de l'initiative et a noté que les quatre pays adversaires de Doha souhaitent un engagement d'abandon du terrorisme par le Qatar.
La promotion des médias et la liberté d’expression
Un plaidoyer des participants à la Conférence de Doha invitait les Etats à prêter une attention particulière à la promotion de médias indépendants et pluralistes et soulignait que les droits dont disposent les journalistes doivent aussi être protégés en ligne, particulièrement en ce qui concerne la liberté d'expression.
Aucune restriction ne peut être placée sur l'exercice du droit à la liberté d'expression autre que ceux imposés conformément à la loi et qui est nécessaire dans une société démocratique en relation avec les intérêts de sécurité nationale ou de sécurité publique, l'ordre public, la protection de santé publique ou la protection des droits, des libertés.
Quelques pays qui justifient leurs restrictions de la liberté d'expression évoquent « la guerre contre le terrorisme ». Ce faisant, ils violent les droits de l'homme. Bien que les technologies modernes, y compris la radiodiffusion numérique, des téléphones portables, les réseaux Internet et sociaux, permettent un environnement qui soutient la liberté d'expression et le droit d'avoir accès et échanger des informations, elles constituent des défis majeurs à la capacité des gouvernements d'imposer des restrictions de la liberté d'expression et d'échange d'informations.
Plusieurs associations et corporations journalistiques à travers le monde ont pris part à cette importante réunion et notamment l’Association gabonaise des journalistes agenciers, de presse écrite et audiovisuelle (AJAPE).
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