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Burundi : Au mois cinq tués et 43 blessés dans un attentat à la grenade dans le Nord du pays

LIBREVILLE, 10 juillet (Infosplusgabon) -  Les bilans actualisés de source policière, d’un attentat non revendiqué à la grenade, contre un débit de boissons, dans la nuit de dimanche à lundi, à Gatara, une commune de la province de Kayanza, au nord du Burundi, faisait état, en milieu d’après-midi de ce lundi, d’au moins cinq personnes tuées et 43 autres blessées.

 

 

Dans la matinée, le porte-parole de la Police nationale, Pierre Nkurikiye, avait déclaré huit personnes tuées et une cinquantaine de blessées dans une «attaque terroriste», là où d'autres sources administratives locales à Kayanza parlaient plutôt de huit morts et plus de 60 blessés.

 

Selon le porte parole de la Police burundaise, en milieu d’après-midi de ce lundi, trois des personnes présumées mortes ont pu être réanimées à l’hôpital et figurent parmi les blessées.

 

Des attaques similaires jamais revendiquées à la grenade ont également regagné en intensité le mois dernier au nord et au sud de Bujumbura, la capitale du Burundi.

 

Une intention manifeste de faire un maximum de victimes et de frapper les esprits sur la persistance de l'insécurité au Burundi s'observe à travers les cibles qui sont généralement des débits de boissons très fréquentés, selon les spécialistes des questions sécuritaires et politiques à Bujumbura.

 

Le Burundi tente difficilement de tourner la page d’une crise politique émaillée de violences autour des élections générales controversées de 2015.

 

Le rapport de la commission nationale indépendante des droits de l’homme (Cnidh), sorti, jeudi dernier, fait état d’un total cumulé, sur toute l’année 2016 et au premier semestre de 2017, de 700 personnes qui ont été victimes d’atteintes au droit à la vie.

 

Aux yeux de l’institution gouvernementale, il s'agit là d'une « nette amélioration», comparativement aux violences de masse de l’année électorale 2015, ce que l'on soutient également dans les milieux du pouvoir burundais.

 

Un jour avant, la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh) sortait un rapport parlant d’« au moins 1.200 personnes tuées, entre 400 et 900 disparitions forcées, plusieurs centaines, voire des milliers de personnes torturées, plus de 10.000 encore détenues arbitrairement et près de 400.000 réfugiés» depuis le début de la crise, en avril 2015, au Burundi.

 

Le rapport controversé de la Fidh, dans les milieux officiels à Bujumbura, titre sur un «Burundi au bord du gouffre», où règne encore la «terreur».

 

Le climat délétère est entretenu par un discours guerrier entre le pouvoir et l'opposition qui se refusent toujours à un dialogue de sortie de crise, selon les mêmes analystes à Bujumbura.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MOL/2017

 

 

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