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Nairobi : Cinquante journalistes et délégués des organes électoraux identifient les meilleures pratiques électorales en Afrique
05 Juillet 2017
Par André Gakwaya
NAIROBI, 5 juillet (Infosplusgabon) – Une cinquantaine de journalistes de haut niveau, des délégués des organes de gestion des élections, et des Experts en élections, se sont retrouvés à Nairobi à l’occasion d’un atelier de deux jours pour identifier les meilleures pratiques qu’ils doivent adopter en période électorale afin que les élections se déroulent librement et de façon sereine, selon Eric Chinje, Président Directeur Général de Africa Media Initiative (AMI).L’atelier qui se tient les 03 et 04 Juillet 2017 a été organisé par AMI avec l’appui financier de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) en collaboration avec l’IDEA (International Institute for Democracy and Electoral assistance).
Lors de l’ouverture de l’atelier, le DG de AMI, Eric Chinje, a souligné que les médias doivent jouer leur rôle pour couvrir les élections, tout en informant de façon objective et professionnelle sur ce qui se passe sur le terrain.
Il a déploré le fait que les pays africains sont obligés de tendre la main à la communauté internationale pour solliciter de l’argent destiné à l’organisation des élections pendant que le continent regorge de ressources.
«Une telle tendance doit cesser. Ceux qui organisent les élections doivent y penser et faire un bon choix à la fois des moyens et des hommes. Comment identifier les gens qui assurent une meilleure gestion des élections ? Qui rend difficile le travail des Commissions Nationales Electorales (CNE) quand on sélectionne les meilleurs leaders de nos pays? L’agenda est important et mérite une réflexion approfondie», a-t-il indiqué.
Pour Tidiane Dioh, chargé de la Communication au sein de l’OIF, il n’y a pas de textes juridiques qui encadrent les journalistes en campagne électorale sur le continent. L’on doit se référer à la Convention de Munich sur les Droits des journalistes ou au Pacte des Droits Civiques et Politiques de 1966.
«Les élections sont un moment d’exception, de passion, et d’inflation de l’information. Ce ne sont pas les médias qui organisent les élections. C’est l’Etat. Agressé, il réagit. Surtout que c’est lui qui dresse les listes électorales et le calendrier. Le constat est que l’Etat médiatique veut remplacer le Gouvernement. Les médias doivent éclairer et mobiliser toutes les couches de la population en évitant une information tendancieuse susceptible de déclencher des mouvements de colère, de haine et de violence», a-t-il rappelé.
Les participants à l’atelier viennent de treize pays africains qui organisent les élections au cours des dix-huit prochains mois. Ils échangent sur l’état des lieux en période de préparation des élections. Ils se penchent aussi sur les derniers scrutins qui ont été marqués par des violences comme au Kenya, en Côte d’Ivoire et ailleurs.
Le constat est que les fichiers biométriques et l’autosuffisance en budgets électoraux contribuent à rendre aisés, libres et transparents les scrutins.
Pour Adebayo Olukushi, Directeur de l’IDEA pour l’Afrique et l’Asie de l’Ouest, certains journalistes ne sont pas des professionnels formés, alors que la période électorale est sensible. Il suffit qu’ils informent mal pour déclencher des tendances et des violences.
«Malgré les différents codes en place, on assistera à des débordements pouvant conduire à des violences électorales. 80% des journalistes ne sont pas formés. Ceci causera toujours des problèmes», a-t-il souligné.
FIN/INFOSPLUSGABON/BRT/2017
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