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L’ensablement du fleuve Niger menace les activités économiques de milliers de personnes
04 Juillet 2017
LIBREVILLE, 4 juillet (Infosplusgabon) - Depuis quelques années, le fleuve Niger se trouve dans une situation critique d’ensablement menaçant les activités économiques de milliers de personnes qui tirent leurs sources de revenus des diverses occupations passant par l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’alimentation en eau des populations.
Traversant le territoire nigérien sur environ 550 km, le fleuve Niger est un cours d'eau qui joue un rôle vital pour les activités socio-économiques des populations. C'est le cours d'eau le plus important du pays. Il traverse trois (3) principales régions en permanence, notamment Tillabéry, Niamey et Dosso.
Au ministère nigérien en charge de l’Environnement, on indique que l'ensablement est un processus au cours duquel les grains de sable sont transportés d'un lieu d'alimentation sous l'effet des écoulements. Cela peut être dû aux écoulements hydrique ou éolien. Ces grains de sable s'accumulent ou se déposent lorsqu'ils rencontrent un obstacle en traversant des fois un terrain dénudé ou des parties basses du terrain.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement nigérien a pris des dispositions qui consistent à protéger le fleuve Niger dans le cadre du Programme de l'Autorité du Bassin du Niger mis en œuvre par le Programme de lutte contre l'ensablement dans le bassin du fleuve Niger (PLCE).
Le PLCE est une structure placée sous la tutelle de la Direction générale des Eaux et Forêts du ministère de l'Environnement et du Développement durable. Elle a comme objectif principal la protection du bassin versant du fleuve contre l'érosion hydrique et éolienne afin d'enrayer ou de freiner le processus d'ensablement du bassin du fleuve.
Le programme contribue également à l'amélioration des conditions de vie et de revenus des populations locales, en freinant ou en enrayant le processus d'ensablement. De manière spécifique, il vise à protéger et à restaurer les terres dégradées.
Mis en place depuis plus de 10 ans, le PLCE a bénéficié d'une première phase qui a travaillé entre 2005 et 2011 avec des réalisations dans les domaines de la récupération des terres, la fixation des dunes, de l'amélioration des pratiques agricoles, sylvicoles et pastorales.
"Le prochain programme prendra en compte tous les aspects concourant à lutter efficacement contre l'ensablement du fleuve. La nouvelle phase qui est le Programme intégré de développement et d'adaptation au changement climatique va apporter beaucoup de réponses à ce phénomène d'ensablement", a confié à l’hebdomadaire gouvernemental "Sahel", le coordonnateur du PLCE, Siaka Oumarou.
Par rapport aux actions de désensablement, le coordonnateur du PLCE a expliqué qu'il y avait eu un programme consistant à désensabler le fleuve. Malheureusement, ce programme devait être précédé d'une étude d'impact environnemental et social.
Cette étude n'a pas été effectuée. Le dossier a été relancé afin que l'étude soit faite et éventuellement trouver des mesures concernant le sable qui sera enlevé ; savoir également quel niveau du sable il faut enlever et quelles dispositions prendre pour que les sables ne reviennent pas dans le fleuve ou bien qu'ils ne créent pas de problème au niveau de la faune du fleuve Niger.
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