[ Inscrivez-vous ]
50 millions d’Africains pourraient se trouver au chômage d’ici 2040, selon l'Institut Tony Blair
03 Juillet 2017
LIBREVILLE, 3 juillet (Infosplusgabon) - L'Afrique sera confrontée à un déficit de 50 millions d'emplois d'ici à 2040, si les tendances actuelles se poursuivent, dont les conséquences seront de sérieuses implications pour le continent et ses populations, pour la prospérité et la stabilité de plusieurs pays et même pour l'économie et la sécurité mondiales, a averti l’Institut Tony Blair pour le changement global dans un rapport rendu public jeudi dernier.
Le rapport, intitulé "Market-based sector development is essential to inclusive growth in Africa", estime que l'approche favorable à l'environnement, adoptée par de nombreux pays en développement et organisations internationales, ne suffira pas à combler l'écart des 50 millions des futurs chômeurs africains sur les 773 millions des personnes qui seront sur le marché de l’emploi.
"Ces interventions doivent être complétées par un développement du secteur axé sur le marché politiquement intelligent afin de réussir. Ceci ne sera pas facile. Il faudra une attention et une persévérance des gouvernements et de leurs partenaires pendant de nombreuses années", ont précisé les auteurs du document.
Le rapport de l'Institut Tony Blair, qui s’est appuyé sur le document de la Banque mondiale sur les dividendes démographiques en Afrique, s'inspire du travail qu’il avait fait antérieurement dans dix pays africains au cours de la dernière décennie, en conseillant aux gouvernements de mettre en pratique le développement du secteur basé sur le marché.
Le document fournit quatre éléments essentiels et une feuille de route pour les gouvernements et leurs partenaires internationaux qui cherchent à favoriser une croissance inclusive et à créer les emplois nécessaires à la population croissante d'Afrique.
Ces éléments sont l’adéquation entre la politique et l'économie, la compréhension et le développement d’une approche stratégique pour réparer le système de marché, l’établissement d’un mécanisme de coordination entre les institutions gouvernementales, le secteur privé, les partenaires du développement et d'autres entités politiques et enfin la création d’une équipe qui prend en charge le mécanisme de coordination pour gérer les processus tels que la collecte de commentaires du secteur privé, l'alignement des projets sur la stratégie, le suivi des progrès et la capture de l'apprentissage.
Par ailleurs, les auteurs du document ont appelé les pays africains à prendre l’exemple du Botswana, de l'Ethiopie et de l'île Maurice qui ont réalisé d'importants progrès au cours des dernières décennies, résultat de convergence de vues des autorités politiques et du secteur privé et des partenaires au développement.
The Tony Blair Institute for Global Change ('Institut Tony Blair pour le changement global) est un organisme à but non lucratif qui se consacre à la Mondialisation en proposant une nouvelle réflexion et de nouvelles approches pour aborder certains problèmes difficiles auxquels les leaders sont confrontés actuellement.
L'Institut, dont le président exécutif est l’ancien Premier ministre de la Grande-Bretagne et de l'Irlande du Nord de 1997 à 2007, a pour objectif de s'attaquer aux grands défis de la Mondialisation en fournissant une politique et une stratégie visant à améliorer le bien-être des personnes sur le plan économique, politique et social.(Source Pana).
FIN/INFOSPLUSGABON/MJK/GABON 2017
© Copyright Infosplusgabon