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USA: "La coopération internationale est essentielle pour garder les ADM hors de portée des terroristes", selon l'ONU
29 Juin 2017
LIBREVILLE, 29 juin (Infosplusgabon) - La haute représentante des Affaires de désarmement des Nations Unies a appelé, mardi, à une coopération internationale plus forte pour empêcher les terroristes d'accéder aux armes de destruction massive (ADM), avertissant que les progrès technologiques - comme les véhicules aériens sans pilote, les imprimantes 3-D et le Dark Web - facilitent aux groupes terroristes l'utilisation de manière effective de telles armes.
"La possibilité pour les acteurs non étatiques, y compris les terroristes, d'acquérir des armes de destruction massive reste une menace importante pour la sécurité mondiale ; la communauté internationale doit intensifier ses efforts pour assurer que le scénario désastreux du terrorisme des ADM soit évité", a déclaré au Conseil de sécurité, Izumi Nakamitsu, la Haute représentante pour les Affaires de désarmement. La possibilité pour les acteurs non étatiques, y compris les terroristes, d'acquérir des armes de destruction massive demeure une menace importante pour la sécurité mondiale.
Elle a mis en garde que si la mondialisation favorise de nouvelles opportunités de croissance économique et de développement, elle permet également une plus grande mobilité des matériaux et des technologies, ainsi que des découvertes scientifiques et du personnel doté d'une «expertise pertinente pour les utiliser et les exploiter avec une intention malveillante».
Mme Nakamitsu a également souligné l'importance du dialogue international entre les gouvernements et l'industrie, ainsi qu'une meilleure coordination et un partage des informations entre les organismes de sécurité dans chaque pays.
Lorsque des armes sont utilisées, le haut responsable de l'ONU a exhorté la communauté internationale à demander la responsabilité.
"La communauté internationale doit respecter les normes qui ont été établies dans ce domaine et poursuivre les responsables d'avoir commis ou soutenu de tels actes", a-t-elle déclaré.
En plus des dizaines de représentants des États membres de l'ONU, le Conseil de sécurité a également écouté Joseph Ballard, agent principal du Bureau de la stratégie et de la politique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
L'OIAC - qui est une organisation internationale indépendante et autonome avec une adhésion de 192 États membres - a une relation de travail avec l'ONU. Sa principale fonction est de mettre en œuvre la Convention sur les armes chimiques qui est entrée en vigueur en 1997.
M. Ballard a fait écho des préoccupations de Mme Nakamitsu au sujet de la double utilisation des matériaux et des technologies et a souligné la nécessité d'une collaboration et d'une transparence accrues pour s'assurer que les produits chimiques toxiques ne tombent pas en de mauvaises mains.
L'utilisation d'armes chimiques par des acteurs non étatiques, a déclaré M. Ballard, "n'est plus une menace, mais une réalité affreuse".
Le débat au Conseil de sécurité a porté sur des mesures pratiques que l'organe de 15 membres, les États membres et les organisations internationales peuvent adopter pour empêcher les acteurs non étatiques d'acquérir ou d'utiliser des armes nucléaires, chimiques et biologiques.
Selon une note du Conseil de sécurité à la veille du débat, les discussions sont ancrées dans la résolution 1540 (2004), qui est considérée comme l'instrument juridique global pour prévenir la prolifération des armes de destruction massive.
Les représentants discutent également des aspects de la résolution 2325 (2016), qui note la nécessité d'accorder plus d'attention aux «mesures d'application de la loi»; aux mesures relatives aux armes biologiques, chimiques et nucléaires; aux mesures de financement de la prolifération; à la comptabilité et la sécurité des matériaux connexes; et les contrôles nationaux d'exportation et de transbordement ". (Source Pana).
FIN/INFOSPLUSGABON/UOP/GABON 2017
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