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Terrorisme : Sommes-nous désormais contraints de cohabiter avec le terrorisme ? (Analyse)

LIBREVILLE,  5  juin (Infosplusgabon) -  La question en  vaut  la  peine car  la plupart des  Etats   n’arrivent pas à  déjouer  tous les attentats  perpétrés sur  leur  sol,  même  s’ils  réussissent  par  la   suite à  neutraliser  les terroristes après qu’il  eurent  provoqué  la mort de plusieurs innocents.

 

Sans  pouvoir se  tromper,  le monde est en  guerre permanente  contre  le  terrorisme et  l’on  pourrait avancer  que certaines  puissances ont commis des  erreurs en  perturbant la  «  niche écologique » ou  le  creuset des  civilisations de  certains pays pour  s’arroger  un  rôle de  police  du  monde et  les  conséquences  ne  se sont pas  fait attendre. La  spirale  du  terrorisme entretenu  par  des  groupes de  tous  genres  justifieraient  leur refus de  s’aligner sur les  traditions  qu’on  voudrait leur imposer. Sur la  défensive, les  Etats  dont  les  groupes perpétuent  la guérilla à  travers  le monde sont  déterminés à protéger ces  derniers et  même à  financer  leurs actions car opposés  à  l'occupation de  certains  pans de leur  territoire par des  étrangers.

Les attentats  vont se  multiplier à  des  fins de  vengeance

Le  monde se  dirige   vers  le chaos  et la  guérilla qui se déroule au Moyen-Orient va se transposer en Europe avec en  ligne de mire les  économies qui  vont se fracasser et les Etats ne tiendrons plus leurs engagements.  Le terrorisme est par définition l'usage de la violence envers des innocents à des fins politiques, religieuses ou idéologiques.  L’impact du terrorisme djihadiste sur les sociétés démocratiques est multiforme. Il affecte la psychologie des citoyens en faisant planer sur eux une menace permanente et invisible. Il fragilise le pouvoir, qui a échoué à protéger sa population, mais lui permet de se légitimer en organisant l’union nationale et une réponse sécuritaire.

Pourquoi l’attentat nous traumatise-t-il ? La question peut paraître choquante, mais c’est le premier point analysé par Garapon et Rosenfeld. Pour un civil, rien n’annonce l’attentat. Lors d’une attaque terroriste, la vie ordinaire bascule subitement dans une scène de guerre. Une fois terminée, son souvenir traumatisant se combine à la menace permanente d’un nouvel attentat, commis par des individus qui habitent la même société. L’écho médiatique de l’attaque, et de celles qui sont commises ailleurs, amplifie cet effet.

Le terroriste profite de la confiance spontanée que nous accordons aux gens et aux objets de la vie quotidienne. Avec le terrorisme, le pire est possible, tout le temps. L’état de stress est engendré par l’impossibilité de localiser la menace. Un conflit armé qui échappe aux règles de la guerre.

Même si l’on se considère «en guerre» contre les terroristes, celle-ci a peu à voir avec le conflit armé conventionnel. Dans l’affrontement entre terroristes djihadistes et États, il n’existe pas de «tiers garants»: ni règles d’engagement, ni armée régulière, ni champ de bataille, ni déclaration de guerre. Si le terrorisme djihadiste poursuit des objectifs politiques, il vise également des gains symboliques: la reconnaissance et la vengeance.

 

Pourquoi les terroristes commettent-ils des attentats-suicides ?

Mais, contrairement aux idées reçues, la plupart des terroristes ne perpètrent pas ces actes par fanatisme religieux.  En Syrie, en Irak, en Somalie, au Pakistan, les attentats-suicides se succèdent.

Pour comprendre le succès de cette technique, il faut remonter au temps des kamikazes japonais. Durant la Seconde Guerre mondiale, les militaires de l'Empire du Japon avaient ordre d'écraser leurs avions ou leurs sous-marins sur les navires américains et ceux de leurs alliés quand ils se savaient acculés. Une tactique militaire désespérée qui est à l'origine des premiers attentats-suicides.

Pour François-Bernard Huyghe, spécialiste français de l'information et de la stratégie, «cet exemple des kamikazes japonais a donné des idées et a été pris comme élément technique par d'autres groupes. Après la tactique employée par l'armée japonaise, il y a eu un changement dans le mode opératoire, les auteurs de ces actes ont commencé à utiliser des pistolets et des explosifs pour s'approcher le plus possible de l'ennemi et faire plus de victimes».

Ce fut le cas du Hezbollah (mouvement chiite libanais) qui modernisa les premiers attentats-suicides pour les rendre plus efficaces. Le 23 octobre 1983, durant la guerre au Liban, deux attaques à la voiture piégée, menées par ce groupe, tuèrent 299 soldats des contingents américains et français de la Force internationale de sécurité. Une attaque spectaculaire qui aurait précipité le départ du Liban des Israéliens et de leurs alliés étrangers et qui suscita du même coup un engouement pour ce type de pratique.

L'attentat-suicide fut repris par plusieurs mouvements comme les Tigres tamouls (LTTE), un groupe laïc marxiste léniniste sri-lankais, le Hamas (mouvement islamiste palestinien) dans le cadre du conflit israélo-palestinien et par al-Qaida. Ces groupes avaient compris qu'ils pouvaient, avec un effectif réduit et un matériel militaire minimum, contrer leur adversaire. «L'attentat-suicide permet de gagner des victoires tactiques, renverser le pouvoir. Ce mode opératoire permet de causer des pertes sans trop avoir recours à d'importants matériels militaires», explique l'islamologue Mathieu Guidère.

L’attaque du World Trade Center

L'exemple le plus frappant est sans doute l'attaque du World Trade Center. Perpétré par seulement 19 islamistes, cet attentat-suicide a eu les conséquences que l'on connaît: une évolution majeure de la politique des Etats-Unis et l'intervention en Irak et en Afghanistan. Cet événement marque un tournant dans l'histoire de ce procédé. Devant l'impact des attentats du 11-Septembre, plusieurs mouvements terroristes commencent à employer cette technique. Selon une étude réalisée en 2007 par Bruce Hoffmann, vice-président de la Rand Corporation, un institut américain de recherche et de développement, 80% des attaques-suicides depuis 1968 ont eu lieu après le 11 septembre 2001.

Ces dernières se sont principalement déroulées lors de conflits asymétriques (pendant la guerre en Irak et en Afghanistan). Les Talibans, par exemple, se servent de ce mode opératoire et de sa portée psychologique pour tenter de s'opposer à l'important arsenal militaire (chars, avions..) dont disposent l'armée afghane et les alliés.

«L'attentat-suicide a un impact très important sur l'ennemi, il suscite la peur par son effet de surprise et par son côté spectacle. La voiture en flammes, les avions s'écrasant sur les tours, ce sont des images très percutantes qui frappent l'adversaire», souligne François-Bernard Huyghe. Si, sur le plan militaire, l'attentat-suicide permet de faire reculer l'agresseur, sur le plan médiatique, le volontaire à la mort ne possède que ce type de procédé pour parler de son mouvement et de sa cause. Une communication qui, selon le psychanaliste Nader Barzin, «tente d’atteindre les membres de la communauté de l’adversaire, pour qu’ils puissent peser sur les décisions de leur Etat».

Contrairement aux idées reçues, il semblerait que la plupart des groupes perpètrent cet acte non pas par fanatisme religieux mais pour contraindre les pays occupants à se retirer de leur territoire.

Le politologue américain Robert A. Pape va même plus loin. Ce spécialiste montre dans son étude intitulée Dying To Win: The Strategic Logic of Suicide Terrorism (Mourir pour vaincre: la logique stratégique du terrorisme suicidaire) publié en 2005 que la majorité des attentats-suicides commis entre 1980 et 2003 ont été commis par des non-musulmans et en particulier par les Tigres tamouls.

«On attribue souvent ce phénomène à la croyance religieuse, surtout islamique, croire à la vie après la mort, les vierges au paradis, etc. mais tout cela ne tient pas, d'après le politologue américain Robert A.Pape, qui démontre que les attentats-suicides ne sont liés ni au fondamentalisme islamique, ni à la religion en général, mais visent plutôt un objectif stratégique relativement réaliste, consistant à contraindre les régimes démocratiques  à retirer leurs troupes d’un territoire occupé», observe Nader Barzin.

En effet, comme l'explique Pierre Lory, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, chaire de mystique musulmane, le coran n'évoque nulle part le suicide ou les attentats-suicides. Le droit musulman s'appuyant sur des hadiths (paroles et récits attribués au prophète Mahomet) condamne formellement toute forme de suicide, sous quelque forme que ce soit. Un hadith raconte même que Mahomet prédit la damnation en enfer à propos d’un combattant musulman fort courageux mais qui, gravement blessé et ne supportant plus la douleur, se donna la mort en se jetant sur la pointe de son épée.

«Les islamistes violents justifient les attentats par l’idée de guerre sainte, mais je ne connais aucun texte islamique traditionnel autorisant ni de se tuer, ni de tuer des femmes ou des enfants», conclut le spécialiste. Il n'est donc pas étonnant que l'attentat-suicide ait été critiqué au sein du Hezbollah par le sheikh Fadlallah qui leva des objections juridiques à ce mode opératoire en affirmant que l'islam interdisait à ses membres de se suicider. Pour Mathieu Guidère, «le recours à ce mode opératoire ne fait pas l'unanimité chez les djihadistes. Certains pensent qu'il est légitime et d'autres non, comme le groupe touareg islamiste Ansar Dine au Mali».

Reste cependant que ce type d'attaque continue d'être perpétré par des djihadistes. Au Mali, par exemple, le mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), branche dissidente d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), est l'auteur de plusieurs attentats-suicides dans le pays. «Le Mujao légitimise cette tactique en toute circonstance si c'est pour le bien du groupe. Cet acte est légitime pour le Mujao quand il vise les ennemis de la charia, les puissances et les combattants non musulmans», souligne Mathieu Guidère.

Un aspect religieux qui ne serait, pour Nader Barzin, qu'un écran, dans le sens du souvenir écran freudien: un prétexte pour un besoin psychique plus profond de remplir son contrat narcissique. «Dans ce sens, l’attaquant entre dans un jeu symbolique dans lequel sa mort permet de contribuer au maintien de l’identité de son groupe; des personnes qui ont pu partager les mêmes sentiments et fantasmes que lui. Une de nos hypothèses est que l’impact des attaques-suicides permet de créer le sens nécessaire pour que les futurs volontaires continuent à se voir comme contribuant à un succès pour le combat de leur communauté», observe le psychanalyste.

Une tendance qui n'est pas près de s'inverser. Depuis le début du mois d'avril, au moins dix attentats-suicides ont ainsi été recensés à travers le monde, faisant plus d'une centaine de victimes.

 

Le  gouvernement Provisoire du peuple  Pied-Noir   ne  reste pas en  marge des  drames


Un nouvel attentat  a frappé  la capitale britannique. Plusieurs assaillants à bord d'une camionnette ont foncé dans la foule sur le London Bridge avant d'attaquer des passants au couteau. Trois ont été abattus par la police. Mark Rowley, chef de la police antiterroriste, a assuré que les trois suspects abattus par la police dans le Borough Market étaient bien les mêmes que ceux qui ont foncé dans la foule un peu plus tôt. Ils ont roulé avec leur camionnette jusqu'à Borough Market, avant de descendre du véhicule et d'attaquer les passants.

"Les suspects portaient ce qui ressemblait à des vestes explosives mais qui se sont avérées être des faux", selon un porte-parole de la police. Ils ont été abattus dans les huit minutes suivant le premier appel à la police. Le mode opératoire rappelle d'autres attaques terroristes survenues en Europe depuis plusieurs mois, comme lors de l'attaque de Westminster ou encore celle de Nice, en juillet 2016.

Le Gouvernement Provisoire  du  peuple Pied-Noir en Exil  (GPPNE) avait  condamné avec  fermeté  les attentats de Londres   non  sans  plaider,  à  son  habitude,  pour un  idéal de  paix.

« Notre Etat est un Etat émergeant sur la scène internationale et principalement en Méditerranée. Notre principal objectif est de propager la volonté de Paix et de Sécurité dans le Monde. Nous devons tous nous mobiliser contre ceux qui n’hésitent pas à répandre le sang et à semer la terreur (…). »,  avait déclaré  Jacques  Villard,  Président du  Conseil des Ministres du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil. (Article  réalisé à partir de  diverses sources).

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/POL/2017

 

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