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Gabon : Faire confiance aux techniciens nationaux

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LIBREVILLE,  3 avril (Infosplusgabon) -  Le Gabon avait pour la première fois de son histoire, remporté la Coupe de l’Union des Etats de  l'Afrique  centrale (UDEAC)  en 1985 et accédé en quarts de finale d’une CAN en 1996 en Afrique du Sud, sous la houlette de Da Costa Suarez. Jules Nionga était l’entraîneur de l’équipe nationale du Cameroun, qui a enlevé la médaille d’or en football, des jeux olympiques de Sidney en Australie, en 1995.

 

 

Les Diables Rouges du Congo Brazzaville sont entrés dans l’histoire, avec leur victoire sur les Lions Indomptables du Cameroun en demi-finale, qui a fait couler tant d’encre à Yaoundé, et la CAN qu’ils y ont gagné en finale contre le Mali du légendaire Salif Keita, en 1972.

Leur entraîneur était bien un fils du pays : Adolphe Bibandzoulou ‘Amoyen’. La liste pourrait s’allonger à souhait, avec l’exemple de l’Angola qui a relevé le défi de laisser conduire son équipe nationale à la Coupe du monde de football en Allemagne en 2006, par un fils du pays.

 

C’est dire que la mode qui fait engager des entraîneurs expatriés notamment européens, par la quasi-totalité des fédérations nationales de football en Afrique, et ce à coups de plusieurs dizaines millions de francs CFA, dans des pays où la précarité est le lot commun, devrait constituer matière à réflexion. Car les résultats ne suivent pas toujours, et que la science, lorsqu’on la maîtrise parfaitement, n’a pas besoin de faire valoir une appartenance à un continent particulier, ni à une couleur de peau donnée.

 

Or la tendance en Afrique est que, si on n’a pas son entraîneur français, allemand, portugais ou brésilien, son équipe est condamnée à ne faire que de la figuration lors des compétitions internationales. C’est à croire que l’idéal, c’est avoir son technicien blanc en la matière, puisque même en Occident, on n’a jamais recruté à la tête d’une équipe nationale de football un entraîneur noir, à l’exemple de Tigana ou Komboiré qui étaient bien outillés pour le poste au moment où le besoin s’en est senti en France.

 

Le comble, c’est que dans bien de cas, ces entraîneurs acquis à des montants suscitant constamment des commentaires nourris, se complaisent à continuer à résider dans leurs pays d’origine. Ne s’imposant de revenir périodiquement au service des équipes nationales placées sous leur direction, que le temps d’un match ou d’une compétition internationale. Alors que les clauses des contrats les engageant, stipulent bien que leur lieu de résidence est fort logiquement leur lieu de service. C’est-à-dire le pays d’accueil.

 

La compétence est, et sera toujours une. Les techniciens nationaux, que nous envoyons pourtant en formation à grands frais à l’étranger, dans les mêmes écoles et sur les mêmes normes que les expatriés européens, méritent une confiance entière. Celle-ci commence par des moyens financiers et matériels conséquents, que l’on devrait mettre à leur disposition. Il

 

n’est en effet pas logique et défendable, pour le même poste donc le même travail, que l’on paie à un technicien expatrié vingt fois le salaire alloué à un national, à compétence égale.

 

Dans nombre de situations, des entraîneurs nationaux, très dévoués dans leur travail, ne rencontrent que l’indifférence de leurs autorités. Des efforts notables doivent par conséquent être déployés dans le sens d’une correction de ce qui précède. De sorte que cette désolante réalité ne fasse plus que partie d’un passé bien révolu.

 

La confiance en soi est un paramètre déterminant, dans ce que nous convenons de nommer le développement durable. C’est une approche qui vaut, même sur le volet sportif. Cette vision des choses n’exclut point des collaborations avec des compétences venues de l’extérieur de notre continent. D’autant que l’indépendance n’est pas la vie en autarcie. Encore faut-il que les besoins dans ce sens s’imposent.

 

L’Afrique peut au moins, malgré les usages que nous déplorons dans ces colonnes, s’enorgueillir de techniciens de valeur incontestée : Idrissa Kaboré, Ibrahim Mangasuba, Médard Lusadusu, Stephen Keshi, Florent Ibengue… Lorsque l’Afrique se regardera enfin telle qu’en elle-même, bien de choses changeront, en bien.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BRT/2017

 

 

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