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Gabon : Un dialogue politique nécessaire pour restaurer l’autorité de l’Etat

Politique-Gabon-Dialogue national

LIBREVILLE, 29  mars  (Infosplusgabon)  -  Le dialogue national initié depuis plusieurs mois par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, s’est  ouvert mardi, au palais  présidentiel  de  Libreville, avec d'abord la société civile, les acteurs politiques prendront le relais à partir du 11 avril prochain,  selon un communiqué de la  direction  générale du protocole d’Etat.

 

 

 

L’élection contestée d’Ali Bongo Ondimba le 31 août 2016 a occasionné  des  violences jamais   connues  dans  le  pays.  Le camp du  candidat autoproclamé, Jean Ping, ayant rejeté en bloc les résultats  proclamés  par  le  ministère de  l’Intérieur puis  de la Cour constitutionnelle.

 

De nombreux fonctionnaires estiment que le chef de l’Etat n’a pas la légitimité de  diriger le pays ;  cette situation entraînant la déliquescence de l’autorité administrative  dans  un pays en pleine  crise économique et où les revenus issus du  pétrole,  principale  source des  devises du pays,  ont baissé.

 

Depuis plusieurs semaines, les  partenaires sociaux ont aggravé la crise avec des  grèves à  répétition dans le secteur public.   Ainsi,  les secteurs de l’Education, de la  Santé, des Affaires étrangères et maintenant des Impôts ne sont pas épargnés par les grèves.

 

Le dialogue politique national devrait  permettre aux participants d’échanger afin d’aplanir leurs divergences. Les axes forts et les  conclusions  issues des discussions représenteront des propositions  de sortie de  crise pour  le  gouvernement.

 

Candidat à l'élection présidentielle, Raymond Ndong  Sima, estime que ces assises s'annoncent mal et devraient s’articuler autour des acteurs qui ont pris directement part au scrutin présidentiel du mois d’août 2016.

 

Près d’un millier d’associations se sont inscrites pour participer au dialogue qui devrait  aboutir sur la réforme des institutions et du système électoral gabonais.

 

Les résultats des élections ont toujours été contestés  au Gabon  en  absence de  transparence  électorale absolue et  cela  a souvent donné lieu à des  manifestations et à des empoignades parfois meurtrières entre les manifestants et les forces de  l’ordre.

 

L’élection présidentielle de l'année dernière a montré combien les Gabonais étaient divisés.  Les principaux acteurs politiques de l’opposition et de la majorité, passés depuis dans l'opposition, avaient mis en doute les résultats issus des urnes  bien que confirmés par la Cour  constitutionnelle.

 

L’ancien Premier ministre, Jean  Eyeghe Ndong, qui  milite dans l’opposition, après avoir quitté la Parti  démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a déclaré, lors d’un point de presse tenu à Libreville la semaine dernière,  "qu’une sortie de crise ne sera possible que si la question profonde du coup d’Etat  électoral d’août 2016 est soulevée, abordée et la justice électorale rendue".

 

M. Ndong a ajouté que "les Gabonaises et les  Gabonais ont choisi un président de  la  République le  31  août 2016 en la personne de Jean Ping, avec son programme qui doit servir de base d’orientation politique pendant les 07 ans à venir, conformément à la Constitution et à la souveraineté du peuple".

 

L’opposant Jean Ping, qui revendique toujours la victoire à l’élection présidentielle du 31  août 2016,  avait organisé, lui aussi, en décembre 2016 son dialogue national auquel avaient pris  part plus de 6000 participants, selon les organisateurs.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MPL/GABON 2017

 

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