[ Inscrivez-vous ]
Gabon: Les sacs plastiques polluants sont toujours en circulation
24 Mars 2017
Gabon-Environnement-Usage des sacs plastiques
LIBREVILLE, 24 mars (Infosplusgabon) - Depuis mars 2007, l’usage de sacs plastiques ordinaires avait été interdite au Gabon. Qu’en est-il réellement dans les magasins, boutiques, échoppes sur l'utilisation réelle de ce matériau ? Si des sacs plastiques biodégradables sont apparus peu à peu sur le marché gabonais, des sachets non réglementaires continuent à être utilisés entraînant souvent les pollutions en mer et le long des plages gabonaises. Les rivières ne sont pas en reste pour ces pollutions.
Les sachets qui se retrouvent dans l’océan constituent un risque pour les animaux de mers. Chaque année, on estime que plus de 100 000 animaux marins et notamment des tortues meurent emprisonnées dans un sac plastique ou après avoir ingurgité un déchet flottant en le confondant avec une proie. A lui seul, le plastique représente 60 à 80 % des déchets en mer.
Ils bouchent les caniveaux et les égouts, provoquant le débordement des eaux usées qui sont sources de maladies.
Il faut environ 400 ans pour que les sacs en plastique se décomposent et probablement plus longtemps dans les fosses marines où la lumière ne parvient pas mais même là, ils se transforment en particules toxiques qui contaminent le sol et l’eau, et entrent dans la chaîne alimentaire lorsque les animaux les consomment accidentellement.
Rappelons que plus de 20 millions de sachets plastiques tous modèles sont utilisés annuellement, avec une forte proportion de petits sacs noirs, et ces derniers finissent leur cycle de vie dans nos ordures ménagères. Les résultats des travaux effectués par l’association H2O GABON n’ont pas été suivis dans différentes communes du pays où des arrêtés municipaux pour interdire l’utilisation des sacs plastiques avaient été annoncés.
Par sacs ou sachets plastiques conventionnels, on entend des sacs en plastique issus de l’industrie pétrochimique, à base de polyéthylène ou de polyuréthane, dont le temps de dégradation et de pollution peut aller de 100 ans à plus de 400 ans. Le recyclage de ces sacs est très marginal voir anecdotique, surtout en terme d’écobilan : ce n’est qu’un prolongement de la durée d’utilisation soit en fabriquant des sacs de transport de courses soit en les transformant en pavés pour les chemins ou les routes...
Par sacs ou sachets plastiques oxo-dégradables ou *oxo-biodégradables, on entend des sacs en plastique identiques aux sacs ci-dessus auxquels on ajoute un additif qui accélère la fragmentation, ainsi il peut y avoir des substances intermédiaires pendant la dégradation qui sont toxiques.
Il existe ainsi des sacs dits « oxo-dégradables ou *oxo-biodégradables » mais qui sont conçus avec du plastique fragmentable : c’est en fait un plastique classique auquel on a rajouté un fragmentant ou un additif. Il se transforme en confettis de polyéthylène qui ne sont évidemment pas du tout biodégradables.
En outre, l’agent fragmentant contient des métaux lourds et des lytiocarbonates ou des molécules chimiques organiques plus ou moins toxiques. Autant dire que l’on n’a aucun intérêt à utiliser ce type de produit si ce n’est son prix est moins élevé qu’un produit compostable (il y a donc tromperie sur la marchandise...). * le terme oxo-biodégradable parfois utilisé par les fabricants n’est pas conforme à la norme de biodégradabilité, du fait de l’écotoxicité de ces sacs.
Les sacs ou sachets biodégradables et compostables, sont des sacs uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture biologique sans O. G. M. (fécule de maïs, gluten de blé ou amidon de pomme de terre), cette matière première est communément désignée par l’appellation BIOPLAST (pour bio plastique).
Du fait de l’utilisation de cette matière première sans O. G. M., les bactéries chargées de la dégradation et du compostage du produit ne consomment aucun polluant.
FIN/INFOSPLUSGABON/PLK/GABON 2017
© Copyright Infosplusgabon