[ Inscrivez-vous ]
RDCongo : Vers la création d’un marché carbone
24 Mars 2017
RDC-Environnement-Indice carbone
Par Christiane Munoki Ekambo, Correspondante en RDC
LIBREVILLE, 24 mars (Infosplusgabon) - La journée internationale des forêts a été célébrée par tous les pays concernés le mardi 21 mars 2017 autour du thème particulier : « La forêt et l’énergie ». A elle seule, la République Démocratique du Congo (RDC) dispose du deuxième massif le plus important de forêt tropicale humide qui couvre un peu plus de 60% du territoire national.
Elle dispose d’une grande richesse forestière dont la biodiversité est estimée à 80%. Avec toute sa réserve, ce pays se prépare à installer un marché carbone où les pays émetteurs des pollutions pourront s’approvisionner par l’achat des tonnes de carbones.
Au cours d’un point de presse conjoint organisé le mercredi 22 mars par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDCongo (MONUSCO) le représentant de l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) - en RD-Congo, Alexis Bonte, a déclaré : « La forêt de la RD-Congo dispose de plantes médicinales qui ne sont pas encore découvertes et qui restent encore un secret mais qui pourraient transformer la RD-Congo et sa forêt en la pharmacie de la planète ».
Un inventaire national de sa biodiversité sera réalisé cette année grâce à un financement du Royaume de Norvège et la mise en œuvre par le ministère de l’Environnement, la FAO ainsi que quelques institutions de la société civile.
Le sort des forêts de la RDC dépendra en grande partie de la réforme du secteur forestier et de l’élaboration d’une stratégie nationale de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation forestière (REDD), rappelle-t-on.
Le pays a élaboré à travers le ministère de l’Environnement des politiques et des stratégies qui ont abouti à un plan d’investissement « REDD » en vue de la réduction de la dégradation et la déforestation.
Le développement de l'agriculture est d'actualité
De son côté, le ministère de l’Agriculture est entrain de développer un plan national pour la promotion du Bambou qui selon certains spécialistes, va être dans l’avenir, l’or vert de l’Afrique. Il faut noter que le défi majeur que l’on rencontre en RD-Congo comme au Brésil, ainsi que dans d’autres pays forestiers, c’est la déforestation et la dégradation des forêts. Plusieurs initiatives sont prises pour faire face à ces fléaux grâce aux bailleurs des fonds tels que l’Union Européenne et les Etats-Unis qui financent des projets de protection des parcs, dont Garamba dans la province orientale et Virunga à l’est de la RD-Congo.
Avec environ 36 000 km2 de superficie, l’impressionnant parc national de la Salonga sur l’Equateur, joue un rôle très important pour l’atténuation de changement climatique, il est le plus vaste parc du pays et le deuxième mondial. En outre, on estime à plusieurs centaines de milliers d’hectares qui disparaissent chaque année. C’est l’équivalent de la superficie de la ville Kinshasa qui disparait chaque année. Le représentant de la FAO indique que le taux de déforestation en RD-Congo a doublé en moins de vingt ans.
Notons que le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de CO2 atmosphérique a été franchi en mai 2013. Pour la première fois depuis que l'homme est apparu sur Terre. Et même depuis plus de 2,5 millions d'années… La concentration de CO2 dans l'hémisphère Sud, plus faible que celle de l'hémisphère Nord, ne franchira cependant le même palier que dans plusieurs années.
FIN/INFOSPLUSGABON/BRT/2017
© Copyright Infosplusgabon