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France : Les candidats promettent de sauvegarder l’échelon communal

 

France-Politique-Campagne présidentielle

Par Sébastien Scordia

LIBREVILLE, 23 mars  (Infosplusgabon) -  Lors de leur audition par l’Association des maires de France (AMF), mercredi 22 mars, les candidats à l’élection présidentielle ont confirmé la place des communes au sein des intercommunalités. François Fillon a quant à lui adouci son plan d’économies concernant les collectivités.

 

 

Après les présidents de département, c’était au tour des maires d’interroger les candidats à l’élection présidentielle sur l’avenir qu’ils promettent aux communes. Rassemblés par l’Association des maires de France (AMF) à la Maison de Radio France, mercredi 22 mars, les 11 candidats ou leur représentant se sont exprimés chacun à son tour sur la “charte pour l’avenir des communes” rédigée par l’association d’élus locaux.

C’était une demande forte de l’association présidée par le sénateur-maire Les Républicains de Troyes (Aube), François Baroin. Alors que celle-ci s’est récemment inquiétée d’un risque de “supracommunalité”, la plupart des candidats à l’élection présidentielle ont affirmé leur souhait de préserver la place des communes au sein de l’organisation territoriale. Et notamment à l’intérieur des ensembles intercommunaux, élargis depuis le 1er janvier 2017 par la loi de 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe).

 

Haro sur les “intercos”

“Il faut mettre fin au développement des intercommunalités pour que les communes retrouvent leur pleine compétence”, a affirmé le représentant de la candidate du Front national, David Rachline, prônant également la suppression des conseils régionaux. Même son de cloche chez la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, opposée à “la dissolution des communes dans les intercos”, ou chez le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, qui souhaite tout bonnement abroger la loi NOTRe. Cette loi a créé, dit-il, “des intercommunalités gigantesques, totalement technocratiques et irresponsables” et un “système féodal où les barons sont les présidents de région et les baronnies les intercommunalités”.

La question de l’articulation entre les communes et les intercommunalités est également posée par le candidat de la droite à l’élection présidentielle, François Fillon : “Ce n’est plus aux préfets de décider des limites intercommunales mais bien aux élus”. L’occasion pour le député de Paris d’appeler à la liberté dans la constitution des intercommunalités et à l’abrogation du seuil minimal de population nécessaire à leur création (15 000 habitants, selon la loi NOTRe).

 

Entre maintien des dotations et mesures d’économies

Cheval de bataille des collectivités et en particulier du bloc communal, la question de la baisse des dotations et de l’octroi de moyens aux collectivités était le fil rouge des auditions des candidats. Alors que certains prétendants ont (ré)affirmé leur souhait de maintenir le niveau des concours de l’État (Marine Le Pen ou Benoît Hamon), d’autres ont adouci leurs plans d’économies à destination des collectivités. C’est notamment le cas de François Fillon, celui-ci souhaitant désormais réduire à 7,5 milliards d’euros le montant de la baisse des dotations pour les cinq années à venir. Pour rappel, celui-ci prévoyait initialement une vingtaine de milliards d’euros d’économies sur les collectivités.

“J’ai tiré les leçons des erreurs que moi-même j’ai commises et qui ont été aggravées par le quinquennat : la volonté de baisser de façon brutale les dotations pour ajuster le budget de l’État sans aucune perspective pour les collectivités”, a déclaré l’ancien Premier ministre, qui a également annoncé qu’un mécanisme de bonification de la dotation globale de fonctionnement (DGF) serait mis en place pour les communes qui s’engagent dans une réforme de leur fonctionnement.

 

Conférence des territoires

Le candidat d’En marche !, Emmanuel Macron, envisage quant à lui de réaliser près de 10 milliards d’euros d’économies sur cinq ans au sein des collectivités et ce en échange d’une liberté de gestion. “Je souhaite que vous vous engagiez dans une trajectoire de baisses de vos dépenses de fonctionnement”, affirme-t-il. L’occasion pour l’ex-locataire de Bercy d’annoncer la mise en place d’une conférence des territoires, qui se réunira tous les six mois avec l’ensemble des collectivités pour “faire le suivi des efforts financiers”.

Emmanuel Macron est également revenu sur sa proposition d’exonérer 80 % de la population de la taxe d’habitation. Une mesure qui avait suscité l’ire de l’Association des maires de France, cette dernière craignant d’être dépourvue de facto de 10 milliards d’euros de ressources. Mais, a affirmé Emmanuel Macron, “l’État remboursera directement aux collectivités à l’euro près” le différentiel. Les éventuelles augmentations de taux ne seront quant à elles pas prises en charge par l’État, “mais par les contribuables”. (Source Acteurs publics).

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BRT/2017

 

 

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