Gabon : Ces ‘robots’ qui nous lâchent toujours à la fin du mois

23 Mars 2017

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LIBREVILLE, 23 mars (Infosplusgabon) -  Les banques se sont mises au-devant des projecteurs de l’actualité nationale il y a quelques années, en équipant leurs agences, à Libreville particulièrement, de distributeurs automatiques de billets. Lorsqu’on sait que ces distributeurs sont conçus pour fonctionner tous les jours de la semaine de jour comme de nuit, cela a constitué pour la clientèle une sorte de mini-révolution technologique.

Car c’était pour eux un fabuleux gain de temps, et un gage de liberté de manœuvre inestimable. Avantages que ne permet pas un chéquier, ou toute autre procédure traditionnelle de retrait d’argent.

D’ailleurs, les tout premiers détenteurs des cartes y relatives, ces merveilles de l’informatique, les exhibaient avec tant de fierté, que le spectacle pouvait faire pâlir ceux complexés de n’en n’avoir pas encore. Mais voilà. Quelques temps seulement après, l’euphorie passée, ces robots si célébrés ont commencé à représenter un gros désagrément pour leurs usagers.

Parce que de façon régulière, sur la totalité du réseau, seule la moitié était en service. A certains moments même, tous se retrouvaient en panne, à la fois.

Incohérence

En cherchant à comprendre pourquoi il leur était infligé pareil traitement, certains clients estiment que ceci est un signe de mépris à leur endroit. Car ils ne comprennent pas pourquoi de façon irréversible, ces machines tombent particulièrement en panne seulement à la fin de chaque mois, alors que c’est la période de paiement des salaires, pendant laquelle la vie de la majorité des familles est tributaire des opérations effectuées en ces lieux.

Les gestionnaires des comptes bancaires ont nécessairement été informés de ce désagrément majeur. Pourtant en toute vraisemblance, cela ne les préoccupe pas outre mesure. En effet, si ça n’en n’avait pas été le cas, ils auraient avec diligence corrigé ce travers si paralysant. Parce que dans l’entendement des usagers, aucune raison cohérente ne peut expliquer la programmation dans une agence à grosse affluence un jour de paie, d’un seul guichet automatique sur quatre possibles. Aucune raison non plus ne peut justifier le fait que, ce scénario se répète sur tous les autres sites au même moment.

Bien évidemment, une défaillance technique est envisageable, logiquement sur la base d’une sollicitation soutenue desdits appareils. Or à l’observation, ceux-ci ne se relaient généralement dans  leur état de marche que sur des intervalles de 30 minutes. Alors que le temps d’endurance d’un outil informatique est infiniment plus long.

Client roi

En matière de commerce, le client est roi. Ceci est d’autant vrai que sans son argent, une banque commerciale par exemple ne disposerait point de ressources pour exister. Car sa fonction est de recueillir des dépôts d’argent, aux fins d’en assurer la garde ou le transfert, moyennant paiement de frais. Lesquels cumulés, permettent à la banque de vivre. Notre pays n’en n’a malheureusement pas encore une forte tradition.

L’argent placé dans des comptes permet en principe à la banque de faire des placements, ou de procéder à des prêts à des sociétés  ou des particuliers. Lesquels ont obligation de les rembourser contre paiement d’intérêts.

Sur le mur d’une salle d’exposition d’une grande société commerciale de Libreville, une caricature très inspirée peint avec beaucoup d’humour le concept selon lequel en matière de finance, il n y a point de ‘petit’ client. Donc tout client quel soit, est client. A ce titre, on lui doit un minimum d’égards. Point besoin de veille donc pour lui devant les guichets dès minuit, dans l’espoir d’être servi parmi les premiers clients, pour des paies de quinzaine ou de fin de mois qui ne commencent paradoxalement de façon effective que vers 8 heures du matin. Et si la véritable raison est tout faire, pour que le moins d’argent sorte des caisses, même pour payer les salaires, qui sont un droit inaliénable.

FIN/INFOSPLUSGABON/BRT/2017

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