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Niger : Appel à la fin de la discrimination liée au SIDA
02 Mars 2017
Niger-Santé/Sida-Lutte contre la discrimination
LIBREILLE, 2 mars (Infosplusgabon) - Au Niger, sur les 49.000 personnes vivant avec le virus du SIDA, moins de 15.000 bénéficient de traitement et plus de 1000 l'ont abandonné, a déploré mercredi l'épouse du chef de l'Etat nigérien, Mme Aissata Issoufou, marraine de lutte contre le VIH/SIDA.
Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale zéro discrimination liée au SIDA", célébrée le 1er mars, Mme Issoufou a notamment souligné qu’au Niger, seule personne sur six acceptait volontairement de se faire dépister.
Quant à la contamination mère/enfant, on a enregistré en 2015, quelque 944 enfants nés avec le virus dans les centres de santé.
Selon Mme Issoufou, cette situation trouve son explication essentiellement dans la peur, la honte et l'auto-stigmatisation que suscite encore le SIDA.
"Au Niger, l'Etat a pris conscience de cet état de fait et adopté une loi révisée sur le VIH et le SIDA pour assurer la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, des jeunes en milieu carcéral, des professionnels de la santé dans l'exercice de leur fonction", a-t-elle rappelé, expliquant qu'il faut permettre au maximum de gens de se faire dépister, d'accepter leur traitement, de vivre dignement sans crainte de stigmatisation et de discrimination.
"La discrimination ne blesse pas seulement des individus ou groupes de personnes, elle fait du mal à tout le monde, elle favorise la propagation du VIH dans le pays", a-t-elle souligné, appelant à la générosité et à la compassion avec les frères, sœurs et enfants malades du SIDA, car ils ne sont pas responsables de leur maladie.
Selon elle, on doit 'accepter la maladie avec courage et dignité et souhaiter une bonne guérison à ceux qui en souffrent.
Elle a invité les professionnels de la santé à être les premiers, conformément à leur serment, à apporter leur soutien moral aux personnes vivant avec le SIDA.
Mme Aissata Issoufou a appelé à cesser de culpabiliser les personnes porteuses du VIH, de cesser d'avoir peur d'être contaminé en leur offrant des soins, en partageant le même bureau, le même banc avant d'affirmer qu'avec le courage et la détermination dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, la victoire sur l'épidémie du SIDA à l'horizon 2030 est possible.
FIN/INFOSPLUSGABON/MPL/GABON 2017
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