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Afrique : Des nouveaux bureaux de la BAD au Bénin, en Guinée et au Niger

LIBREVILLE, 27 février (Infosplusgabon) – Des nouvelles  représentations de  la  Banque africaine de  développement (BAD)  seront  ouverts au Bénin, en Guinée et au Niger a  décidé  le   conseil d'administration du Groupe dans la perspective de renforcer sa présence opérationnelle et sa visibilité afin de répondre efficacement aux besoins de ces trois pays, selon un communiqué de l’institution bancaire publié  vendredi.

 

  L’ouverture de ces trois nouveaux bureaux intègre le plan d'action de la Bad en matière de décentralisation et son nouveau modèle de développement et de prestation de services. Cette décision met l’accent sur la nécessité d'atténuer les problèmes de fragilité, de transition et de portefeuille, de faciliter la coordination de l'aide au développement et le dialogue, de respecter les spécificités nationales et de réduire les coûts.

  La Bad espère ainsi obtenir des bénéfices à long terme, notamment grâce à une amélioration de la qualité de son portefeuille dans ces pays, à son impact sur leur développement et à l’ouverture de nouvelles possibilités, notamment dans le secteur privé.

  Le fait que le Burkina Faso et l'Angola où la Bad a inauguré des bureaux respectivement en 2006 et en 2011, aient enregistré des performances exceptionnelles, permet de penser que ce type de modèle peut être dupliqué au Bénin, en Guinée et au Niger.

 En outre, la présence physique de la Bad dans des États en situation de fragilité est perçue comme un élément clé des efforts visant à relever leur énorme défi de développement, notamment eu égard à leur gouvernance et à l’insuffisance de leurs capacités institutionnelles.

  Sa présence sur le terrain permettra de renforcer le dialogue politique, de mieux coordonner ses activités avec celles d'autres partenaires au développement, de construire des alliances stratégiques et de contribuer à la promotion d'approches participatives incluant d'autres intervenants. Il apparaît clairement qu’il est impossible de mener ces activités essentielles à distance de manière efficace.

 Au Bénin par exemple, où la Bad ne maintient qu'un économiste pays, l'ouverture du bureau national devrait lui permettre d’accroître son portefeuille de 355 millions à 747 millions de dollars ; le taux de décaissement augmenterait de 39 pour cent à 60 pour cent et la proportion des projets "signalés" (lesquels ne sont pas nécessairement des projets à risque) baisserait de 60 pour cent à 20 pour cent d'ici à 2019. Le bureau pourrait aussi contribuer sensiblement à la stimulation de la croissance du secteur privé.

 La Bad est présente en Guinée par le biais d'un économiste pays depuis 2013. Elle estime toutefois, qu’étant donné les ressources naturelles latentes du pays, l’ouverture d'un bureau national pourrait lui permettre d’augmenter son portefeuille de 275 millions à plus d'un milliard de dollars d'ici 2019.

  De la même manière, la proportion des projets à risque tomberait de 78 pour cent à 20 pour cent, tandis que le taux de décaissement augmenterait de 27 pour cent à 55 pour cent.

 Quant au Niger, où la Bad est totalement absente, les risques liés à la sécurité, la fragilité climatique et la très mauvaise performance du portefeuille posent de sérieux problèmes. Toutefois, l'augmentation du portefeuille détenu dans le secteur public du pays ainsi que l'identification récente de plusieurs projets dans le secteur privé dans les domaines des infrastructures, de l'énergie et du transport estimés à 302 millions de dollars pourraient porter le portefeuille de projets nigériens de la Bad à 621 millions de dollars.

  Ainsi, la mise en place d'un bureau national doté des compétences appropriées se traduirait par une diminution de 83 pour cent à 20 pour cent des projets à risque et par une augmentation de 31,4 pour cent à 65 pour cent du taux de décaissement. Ce bureau offrirait également des perspectives accrues de croissance pour le secteur privé.

  Argumentant la nécessité d'ouvrir ces bureaux, le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a souligné que l’institution bancaire devrait accroître sa présence dans les pays africains.

 "Les présidents de ces pays nous demandent d’ouvrir ces bureaux parce qu'ils nous considèrent comme des partenaires privilégiés. L'expérience a démontré que les allers et retours constants vers ces pays n’étaient pas des solutions viables",  a-t-il déclaré.

 La Bad a inscrit une provision de 7,3 millions de dollars à son budget 2017 afin de couvrir le coût de l'ouverture et de la mise en service de ces trois bureaux nationaux.

  À l'heure actuelle, elle dispose de bureaux nationaux ou de liaison dans 35 pays d'Afrique, de deux centres de ressources régionaux à Nairobi et à Pretoria, et d'une représentation à Tokyo, pour couvrir l'Asie.

  On ajoute que la Bad dispose de cinq bureaux régionaux couvrant les zones géographiques du continent que sont l’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Nord, de l’Est et du Sud. Les directeurs généraux de ces bureaux régionaux ont pris fonction le 1er décembre 2016.

 

 FIN/INFOSPLUSGABON/LOP/GABON 2017

 

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