COVID-19 : Des joueurs de la Première ligue kényane en colère critiquent l’allocation Covid-19 sélective

28 Mai 2020

Nairobi, Kenya, 28 mai (Infosplusgabon) - Irrités par la décision du gouvernement de les exclure du plan de relance économique pour le coronavirus, des footballeurs kényans ont dénoncé cette mesure prise par le ministère des Sports.

Ils ont accusé les décideurs du ministère d'être insensibles à leur sort au moment où ils se débattent avec les effets néfastes de la pandémie.

Mercredi, le ministre des Sports, des Arts et de la Culture, Amina Mohammed, a annoncé l' l'attribution de cette allocation en espèces qui permettra à 420 joueurs et officiels issus de 12 clubs de la Première Ligue kényane (KPL) de bénéficier d’un forfait mensuel de 100 dollars US.

Elle a déclaré que 30 joueurs et cinq officiels empocheront chacun 100 dollars pour les trois prochains mois. Avec le temps, l'accord sera étendu à d'autres fédérations sportives.

Le forfait de 188.000 dollars US a été prélevé sur le Fonds sportif, un organisme gouvernemental de financement du sport.

Ce qui a énervé les footballeurs, c'est le fait que 20 équipes, et non 12, figurent en Première Ligue kényane. Ils ont également remis en question les critères utilisés pour choisir les bénéficiaires.

Ils n'ont pas été convaincus par l'explication du ministre des sports car après avoir soigneusement examiné la liste des bénéficiaires proposés, ils ont découvert que les chiffres étaient exagérés.

Mohammed a également fait valoir que certains clubs disposent de ressources suffisantes pour assurer le bien-être de leurs joueurs, ce qui a poussé le ministère à restreindre cette allocation aux «joueurs les plus vulnérables ».

« Certains des soi-disant grands clubs ne sont grands que par leur nom, ils sont fauchés et ne peuvent pas se permettre de payer les dus aux joueurs, encore moins après le déclenchement de la pandémie de coronavirus», a indiqué un joueur sous couvert de l’anonymat.

Contrairement à l'Europe où la plupart des clubs sont des entités commerciales qui tirent des milliards des droits d’entrée et des parrainages, la plupart des clubs kényans sont des entités communales qui n'attirent pas de parrainage d'entreprise.

Les entrées dans les stades de football du Kenya ont également diminué. Avec aucune entrée et en l’absence de sponsors, les comptes des clubs sont au rouge. L'épidémie de pandémie a aggravé la situation.

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