Un projet va labelliser la spiruline "made in Chad"

28 Mai 2020

Paris, France, 28 mai (Infosplusgabon) - Le projet Biosphère et Patrimoines (BIOPALT) du Lac Tchad prévoit la labélisation de la spiruline "made in Chad" dont la production dans ce pays, qui se fait dans les mares "natronnées" du bassin du Lac Tchad, est particulièrement intéressante pour combattre la malnutrition, ont estimé les initiateurs de ce programme.

"Les réserves de biosphère sont des laboratoires d’interaction harmonieuse entre l’Homme et la nature, permettant de faire progresser les connaissances scientifiques des peuples autochtones, de faciliter le partage du savoir, de promouvoir l’interface science-société, et de favoriser les voies par lesquelles la science peut apporter des solutions concrètes dans le quotidien des populations locales", a souligné la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay.

Dans cette perspective, a indiqué l’agence onusienne, le projet BIOPALT du Lac Tchad, issu d’un accord de partenariat entre l’UNESCO et la Commission du bassin du Lac Tchad et financé par le Fonds africain de développement (FAD), prévoit la labélisation de la spiruline "made in Chad".

Ce projet est considéré par l’UNESCO comme un exemple de solutions fondées sur la nature et contribuant à la conservation de la biodiversité, à la réduction de la pauvreté et au développement durable dans la zone du Lac Tchad où les moyens de subsistance et la sécurité des communautés sont intimement liées à leurs ressources biologiques environnantes.

La spiruline, reconnue pour ses vertus détoxifiantes et nutritives, se développe dans les Wadi, nappes d’eau des oasis, autour du lac et 200 femmes du village Artoumoussi, dans le canton Iserom, dans les régions du Kanem et du Lac Tchad, la récoltent et la transforment traditionnellement.

Les femmes recueillent dans des récipients de fer chaque jour l’eau des mares et la verse dans une cuve sphérique dans le sable, qui filtre l’eau et laisse les dépôts d’algues lesquels, sont ensuite versés à même le sable et forment des galettes de 2cm environ qui sont laissés à sécher au soleil. Les galettes sont ensuite coupées en morceaux et le sable est retiré. Elles sont vendues sur le marché ou exportées dans les pays voisins.

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