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Amnesty International demande aux autorités zimbabwéennes d'expliquer de toute urgence ce qu'il est advenu de trois militantes de l'opposition

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Harare, Zimbabwe, 18 mai  (Infosplusgabon) - Les autorités zimbabwéennes doivent de toute urgence expliquer ce qu'il est advenu de trois dirigeantes de l'Alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance), un mouvement d'opposition, et veiller à ce qu'elles puissent rentrer chez elles en toute sécurité, alors que les inquiétudes s'amplifient quant à leur sécurité.

 

Les trois jeunes dirigeantes du MDC-Alliance, Joana Mamombe (députée de Harare Ouest), Cecelia Chinembiri (vice-présidente de l'Assemblée des jeunes du MDC-Alliance) et Netsai Marova (secrétaire- adjointe de l'organisation du MDC-Alliance), ont été arrêtées à un barrage routier par des policiers et des militaires à Warren Park le 13 mai, a déclaré Amnesty International dimanche, dans un communiqué.

 

Selon l'organisation internationale de défense des droits de l'homme, la police a nié maintenir en détention ces trois femmes.

 

"La disparition de ces trois militantes politiques s'apparente à une disparition forcée, ce qui constitue un crime au regard du droit international", a indiqué Muleya Mwananyanda, directrice adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique Australe.

 

"Le Zimbabwe pratique depuis longtemps les disparitions forcées et certains militants ont disparu depuis plusieurs années. Nombre de militants ont été torturés pendant leur détention,  bien que la police le nie. Plus ces personnes passent de temps en détention, plus le risque de torture augmente".

 

Ces trois femmes avaient participé à une manifestation organisée par la branche Jeunes du MDC-Alliance contre le fait que l'Etat n'a pas pris de mesures de protection sociale pour les populations pauvres pendant le confinement lié à la COVID-19 en cours.

 

Selon le communiqué, alors que le pays essaie de contenir la pandémie, de nombreuses personnes ne sont pas autorisées à aller travailler, ce qui les expose à la pauvreté et à la famine.

 

D'après le journal Herald, détenu par l'Etat, le commissaire adjoint Paul Nyathi,  porte-parole de la police, a confirmé l'arrestation des trois femmes, mais n'a pas déterminé où elles étaient détenues.

 

Selon Amnesty International, l'ONG locale Zimbawe Lawyers for Human Rights les a cherchées sans succès dans plus de huit commissariats pour déterminer où elles se trouvent.

 

"Il est très inquiétant que l'Etat affirme ne pas être en mesure de révéler où ces trois militantes se trouvent alors qu'elles ont été arrêtées à un barrage routier contrôlé par la police et l'armée", a déclaré Muleya Mwananyanda.

 

"Les autorités doivent de toute urgence lancer une opération de recherche et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre à ces militantes de rentrer chez elles en toute sécurité. Une enquête exhaustive et minutieuse doit être menée sur leur enlèvement et les responsables présumés doivent être traduits en justice dans le cadre de procès équitables devant un tribunal civil".

FIN/ INFOSPLUSGABON/RTF/GABON2020

 

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