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Guerre entre Washington et Moscou sur la Libye et unanimité autour d'une diplomate ghanéenne en qualité d'émissaire onusienne en Libye à la Une des journaux

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Tripoli, Libye, 16 mai (Infosplusgabon) - La concurrence à laquelle se livrent les puissances mondiales, notamment les Etats-Unis et la Russie, alimente le conflit en Libye sur fond d'accusations d'ingérence avec l'envoi de mercenaires, perpétuant la crise dans ce pays de l'Afrique du Nord, a été largement couverte par les journaux libyens qui ont mis en exergue l'espoir qui a commencé à pointer après les informations faisant état de l'unanimité autour de la diplomate ghanéenne, Hanna Tetteh, en tant que nouvelle émissaire de l'ONU en remplacement de Ghassan Salamé, démissionnaire.

 

La presse libyenne parue cette semaine, s'est focalisée aussi sur les craintes formulées par sept agences spécialisées des Nations Unies à l'égard de l'urgence humanitaire en Libye à laquelle font face les habitants, et des grands risques en raison de la poursuite de l'insécurité et de l'épidémie du coronavirus.

 

 

 

Le journal Al-Wassat a écrit que les réactions des Etats-Unis à l'égard de l'envergure de l'influence russe en Libye s'est poursuivie depuis qu'un rapport de l'ONU a révélé pour la première fois la présence de mercenaires "Wagner" combattant sur les fronts de guerre, alors que Moscou est restée silencieuse, se concentrant sur la question de la violation des sanctions par le trafiquant d'armes maltais et s'interrogeant sur l'identité des 21 évacués détenteurs de passeports américains, britanniques et français.

 

 

 

"Au cœur de l'escalade des accusations entre les puissances internationales sur le soutien aux deux parties au conflit libyen avec des mercenaires syriens, russes et africains pour combattre sur tous les fronts, l'accusation contre un marchand d'armes maltais qui a violé les sanctions de l'Union européenne contre la Libye a été couverte par les médias en Russie dans de nouveaux développements après avoir utilisé deux frégates militaires pour transporter des mercenaires en dehors de la Libye en juin 2019", a ajouté le journal.

 

 

 

Al-Wassat a indiqué que Moscou a ignoré, cette fois, les avertissements des États-Unis et des Nations Unies à l'égard de la présence croissante des forces de sous-traitants militaires russes en Libye, soulignant que lorsqu'on a demandé au président russe, Vladimir Poutine, en janvier dernier si le "Groupe Wagner" combattait en Libye, il a répondu que "s'il y avait des Russes en Libye, ils ne représentent pas l'État russe et ne perçoivent pas de salaires de l'État".

 

 

 

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a précédemment décrit les informations selon lesquelles des "mercenaires russes" sont présents en Libye comme "des rumeurs", a souligné le journal, précisant que le rapport de l'ONU ayant évoqué la présence des combattants du "Groupe Wagner" en Libye, a incité les responsables américains à montrer plus clairement leur position sur le conflit, après qu'ils sont restés silencieux pendant des mois.

 

 

 

"Ils (russes) ne semblent pas prêts à se retirer de la Libye, car elle est devenue, après la Syrie, une partie de leur stratégie pour influencer la région", a déclaré le secrétaire d'État adjoint, Henry Wester.

 

 

 

Le journal a conclu que tout cela représente une opportunité stratégique pour l'Union européenne de prendre l'initiative sur la Russie et la Turquie, parce que si l'Europe adoptait une seule position, les États-Unis pourraient la suivre en Libye.

 

 

 

Le journal Afrigatenews s'est fait l'écho des craintes de sept responsables d'organisations internationales onusiennes ayant averti que la santé et la sécurité de tous les résidents libyens étaient menacées, compte tenu de la grande menace pour la vie que représentent le conflit et l'épidémie de coronavirus.

 

 

 

Cette mise en garde est intervenue dans un communiqué signée par le HCR, l'UNICEF, le FNUAP, le PAM, l'OMS et l'OIM, en plus du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies, Marc Lukoc, selon le journal qui cite le site officiel des Nations Unies.

 

 

 

Les agences onusiennes ont, selon le journal, souligné le déplacement de près de 400.000 Libyens, il y a neuf ans, "environ la moitié d'entre eux au cours de la dernière année, depuis le début de l'attaque contre la capitale, Tripoli", déplorant l'absence de réponse à l'appel du cessez-le-feu du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui "a entravé les possibilités d'approvisionnement en fournitures humanitaires à ceux qui en ont besoin".

 

 

 

Afrigatenews a indiqué que les signataires du communiqué ont déclaré que les partenaires dans le domaine humanitaire ont rapporté en mars dernier qu'il y avait "851 restrictions imposées à la circulation des travailleurs humanitaires et à l'arrivée de matériel humanitaire à l'intérieur de la Libye".

 

 

 

Concernant les immigrés clandestins, le communiqué a souligné, selon le journal, que plus de 3.200 personnes ont été interceptées en mer et renvoyées en Libye depuis le début de l'année, bien que "les Nations Unies aient répété que la Libye n'est pas un port sûr, et que les personnes secourues en mer ne devraient pas y être renvoyées".

 

 

 

Le journal a ajouté que les signataires du communiqué ont conclu qu'il y avait un besoin "urgent" de financement pour répondre aux services humanitaires vitaux fournis par les Nations Unies tel le transport de l'aide par avion, en déclarant : "Nous attendons avec impatience le soutien financier qui a été promis pour le plan de réponse humanitaire pour la Libye, comme annoncé par le gouvernement d'union nationale et les donateurs et nous exigeons qu'ils continuent de soutenir le peuple libyen dans sa quête de la paix".

 

 

 

Abordant la question de la nomination d'un nouvel émissaire en Libye par les Nations Unies, le journal Al-Wassat a signalé que l'ONU est proche de la nomination de l'ancienne ministre des Affaires étrangères du Ghana, Hanna Tetteh, en tant qu'envoyée spéciale en Libye pour succéder au Libanais Ghassan Salamé, car aucune objection n'a été soulevée jusqu'à présent à sa candidature.

 

 

 

L'ONU reconnaît, selon le journal, les difficultés qu'elle rencontre pour nommer un successeur à l'ancien envoyé spécial, Ghassan Salamé, qui a démissionné début mars; des sources onusiennes ont indiqué qu'il y avait presque unanimité sur la proposition de Hanna Tetteh, ajoutant que le porte-parole du Secrétaire général a déclaré : il s'agit d'une question complexe qui dépend non seulement du Secrétaire général, mais aussi des membres des Nations Unies et de son Conseil de sécurité".

 

 

 

L'ONU n'a pas encore pu se mettre d'accord sur le successeur de Ghassan Salamé malgré l'évolution de la situation en Libye, a rappelé le journal.

 

 

 

Il a aussi rappelé que Hanna Tetteh a occupé deux postes de ministre dans son pays, le Ghana, avant de rejoindre les Nations Unies, alors qu'elle occupe actuellement le poste de représentante spéciale des Nations Unies auprès de l'Union africaine, à la tête du Bureau des Nations Unies auprès de cet organe, tout en ayant eu pour tâche de faciliter le forum de haut niveau pour résoudre le conflit au Soudan du Sud entre 2017 et 2018.

 

 

 

Le journal a indiqué que l'ONU compte sur un consensus concernant sa candidature au poste d'envoyé spécial en Libye qui mettra fin à des mois de divisions au sein des Nations Unies, surtout après qu'une quasi-unanimité a eu lieu autour du nom de l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Ramadan Lamamra, avant le veto américain.

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FIN/ INFOSPLUSGABON/VVX/GABON2020

 

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