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France : François Hollande renonce à un second mandat et ouvre la voie à une multiplication de candidatures
02 Décembre 2016
LIBREVILLE, 2 décembre (Infosplusgabon) - La communauté internationale et le peuple français en premier ont été surpris jeudi par l’ allocution télévisée du chef de l’Etat français, François Hollande, annonçant qu’il ne briguerait pas un second mandat à l'Élysée en 2017. Les médias français qualifient d’inédite cette annonce dans l'histoire de la Ve République, qui ouvre le bal des candidatures à la succession à gauche.
C’est visiblement très ému que le président de la République a terminé son allocution, annoncée à la dernière minute ". Cependant, ce renoncement est loin d’être un aveu d’échec pour François Hollande : "l'engagement majeur que j'ai pris devant vous était de faire baisser le chômage (...) Les résultats arrivent plus tard que je ne les avais annoncés, j'en conviens, mais ils sont là".
Il égrène ainsi son bilan. "Aujourd'hui, au moment où je m'exprime, les comptes publics sont assainis, la Sécurité sociale est à l'équilibre et la dette du pays a été préservée", a plaidé le chef de l'État. Le président a également évoqué un "modèle social conforté", citant la retraite abaissée à 60 ans pour les longues carrières et l'instauration d'une mutuelle obligatoire pour les salariés. "Un seul regret" néanmoins, celui d’avoir proposé la déchéance de nationalité. "Je pensais qu'elle pouvait nous unir alors qu'elle nous a divisés" concède-t-il.
Élu en 2012 face à Nicolas Sarkozy, François Hollande devient le premier président de la Ve République à renoncer à se présenter pour un second mandat, exception faite de Georges Pompidou, décédé en fonction en 1974.
Après cette annonce, Manuel Valls devrait rapidement se déclarer candidat à la primaire de la gauche qui se tiendra en janvier prochain.
Les réactions de quelques hommes et femmes politiques français
Suite à la décision jeudi de François Hollande de ne pas se représenter à un second mandat, les réactions du monde politique ne se sont pas fait attendre.
“C'est le choix d'un homme d'Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection”. Manuel Valls n’a pas tardé, via un communiqué à l’AFP, à commenter la défection du chef de l’Etat pour l’élection présidentielle de 2017.
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, a salué la décision “sage, réaliste, lucide et hautement respectable” de ne pas briguer un deuxième mandat.
A gauche comme à droite, les réactions abondent sur les réseaux sociaux pour commenter ce renoncement.
Pour François Fillon : « Ce soir, le Président de la République admet, avec lucidité, que son échec patent lui interdit d'aller plus loin ».
Jean-Marc Ayrault : « Je salue la décision digne et courageuse de François Hollande, dont la seule motivation est l'intérêt supérieur de la France. »
Christian Estrosi : « Il est rare dans la vie politique de privilégier l'intérêt général du pays plutôt que son ego et ses sentiments personnels ».
Jean-Luc Mélenchon : « La déclaration de Hollande est un énorme aveu d'échec ».
Emmanuel Macron : "La décision de Hollande est une décision courageuse et une décision digne".
Yannick Jadot : « Une non candidature conclut un quinquennat gâché, le triste bal des anciens ministres candidats va commencer, et la France dans tout ça ? ».
Pierre Moscovici : « Je salue la décision difficile et émouvante de @fhollande, qui a encore beaucoup à apporter à la France et à l'Europe ».
Jean-Christophe Cambadélis : « Le président de la République avec élégance, hauteur de vue, sens de la France et non sans émotion, a décidé de protéger son bon bilan ».
Bernard Accoyer : « Il laisse la France dans une situation particulièrement difficile après 5 ans d’un pouvoir socialiste qui aura manqué à tous ses devoirs ».
Rama Yade : « La décision de Holande force le respect. La cruauté du "système" a eu raison de lui. Et puis cette histoire de primaire ... ».
André Vallini : « L'histoire rendra justice à François Hollande,à son action pour la France et pour les Français. À son abnégation. Et à sa dignité. ».
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/2016
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