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Kenya : Nairobi accueille la Conférence Reporting Africa du 8 au 9 décembre 2016
01 Décembre 2016
Par Antoine Lawson
LIBREVILLE, 1er décembre (Infosplusgabon) - African Media Initiative (AMI) va réunir au Centre de Conférence Desmond Tutu de Nairobi, au Kenya des rédacteurs en chef de 54 pays africains pour refléchir sur la couverture des nouvelles du continent.
La Conférence Reporting Africa vise, entre autres, à permettre au Africains d’écrire des articles de proximité sur le Continent, d’âtre acteurs de leur proche pays respectif et non d’attendre que l’information soit traitée par les médias du Nord, même si dans la plupart des cas ces médias du Nord disposent de correspondants africains à travers le Continent. Souvent, cette information est tîntée de déformations et de préjugés.
Une information juste, récoupée puis équilibrée permettra aux journalistes africains d’offrir au monde une autre image de l’Afrique, celles que les Africains vivent réellement au quotidien.
C’est donc une prise de consscience que lance AMI pour situer les journalmistes africains au coeurs de leur histoire, avec plus de responsabilité et de déontologie dans le traitement multiple de l’information africaine.
Ce grand rendez-vous des journalistes africains sera également l’occasion de célebrer l’excellence dans le journalisme avec l’attribution des Prix Zimeo, édition 2016.
Depuis plusieurs années, African Media Initiative s'est engagée pour la défence de la déontologie dans les médias africains. AMI avait lancé en 2012, le "Leadership et Principes Directeurs pour les Propriétaires et Gestionnaires de Médias d'Afrique" à Dar-Es-Salaam, en Tanzanie. Cette opération s'inscrivait dans le prolongement de la journée mondiale de la liberté de la presse.
A cette occasion, AMI avait insisté sur l'importance primordiale de la déontologie et le leadership dans les médias".
Les problèmes d'éthique assombrissent également les entreprises médiatiques privées. De nombreuses stations de radio et journaux privés font preuve de légèreté dans la relation des faits, se livrent à des jeux politiques, et s'engagent dans des relations publiques commerciales à l'insu de leurs publics.
De manière générale, il est grand temps de pointer un doigt accusateur vers les véritables coupables du dévoiement du journalisme : par exemple, ceux qui sont aux commandes dans les entreprises.
L'essentiel est que les éditeurs, les gestionnaires et les propriétaires accomplissent leur devoir fondamental vis-à-vis de ce qui se passé dans leurs organisations médiatiques respective. Dans toute entreprise de presse, il faudrait un pacte entre ces trois forces-et un pacte qui respecte à la fois les normes de bonne gouvernance d'entreprise et les valeurs éthiques d'un service public honnête en direction de la société.
Il est évident que les reporters ne devraient jamais demander des enveloppes brunes en échange de couvertures événementielles, tout simplement parce que certains éditeurs touchent des pots-de-vin. Cependant, la responsabilité est généralement tributaire du leadership. Cela veut dire que les dirigeants de médias devraient au moins encourager de manière proactive l'éthique plutôt que de contribuer à la pourriture interne ou de fermer les yeux là-dessus.
Dans ce contexte, la publication d'un nouveau document sur les principes devant régir l'orientation des dirigeants de médias est d'une grande pertinence. L'African Media Initiative (AMI), une organisation de la société civile qui œuvre en étroite collaboration avec les dirigeants de médias à travers le continent africain, est à l'origine de l'élaboration de
"Leadership and Guiding Principles for African Media Owners and Managers" [Leadership et principes directeurs pour les propriétaires et gestionnaires de médias d'Afrique].
En adhérant à cette vision du leadership éthique, les personnes en charge d'organisations médiatiques s'engageront d'autre part à :
- promouvoir la liberté d'expression, les autres droits humains et la durabilité environnementale ;
- éviter des conflits d'intérêts tout en luttant contre la corruption en interne ;
- divulguer les propriétaires et les bailleurs des entreprises médiatiques signataires ;
- rencontrer régulièrement les acteurs et partenaires à l'effet de discuter de questions éthiques". (...).
FIN/INFOSPLUSGABON/ANL/2016
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