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Coronavirus : Le Ghana pourrait avoir "atteint le pic" mais n'est pas encore tiré d'affaire

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Accra, Ghana, 9 mai (Infosplusgabon) - Le Ghana a peut-être atteint le pic de l'épidémie de COVID-19, ont déclaré les autorités sanitaires, qui cependant avertissent que ce pays d'Afrique de l'Ouest n'est pas encore  sorti de la mauvaise passe.

 

Le nombre de cas positifs dénombrés mercredi au Ghana est de 3091, dont 303 guérisons et 18 décès.

 

Selon les autorités sanitaires, les données relatives au taux d'infections montrent que le nombre de cas a atteint un pic,  le Ghana ayant réalisé plus de 100.000 tests.

 

Selon le directeur de la santé publique au Ghana Health Service (GHS), Dr. Ebenezer Badu Sarkodie, le taux d'infections n'a pas encore baissé, mais ce sera le cas uniquement si les mesures de prévention sont respectées.

 

Il a déclaré jeudi que bien que le pays ait enregistré le nombre le plus élevé de cas positifs le 25 avril, cela ne garantit en rien que les cas ne pourraient pas augmenter, alors que le retard pris dans les tests est en train d'être rattrapé.

 

Toutefois, le Dr. Sarkodie a noté qu'en se basant sur les données disponibles, le pays ne devrait pas enregistrer un nombre aussi important de cas en un seul jour.

 

Le Ghana a récemment annoncé 550 nouveaux cas lors de son point quotidien sur la situation de la pandémie sur le site web du GHS.

 

“La perspective de passer le pic épidémique dépend de comment les masses respectent les mesures préventives", a-t-il insisté.

 

“Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire, mais si nous continuons sur la même voie que maintenant - en respectant la distanciation sociale et les mesures préventives individuelles - alors nous allons descendre de là où nous sommes", a-t-il dit.

 

Le principal parti d'opposition, le National Democratic Congress (NDC), a critiqué la déclaration selon laquelle le pays a atteint le pic, estimant que "cela ne fera que renforcer un faux sentiment de sécurité dans la population ghanéenne, qui dissimulera le danger que nous avons en face".

 

Le chef de la minorité parlementaire, Haruna Iddrisu, a déclaré, lors d'une conférence de presse à Accra, que le gouvernement a échoué à anticiper les conséquences dévastatrices que l'épidémie de COVID-19 aurait sur notre vie  sociale et sur l'économie; il était peu préparé pour atténuer le coup sur la population et les ménages les plus vulnérables quand le confinement est devenu nécessaire.

 

Par ailleurs, le Dr. Sarkodie a annoncé que le Ghana va recevoir le remède contre le COVID-19 à base de plante développé à Madagascar, mais l'Autorité du médicament du Ghana (FDA) devra l'évaluer avant de l'administrer aux patients.

 

“Je pense qu'une quantité (de ce médicament) pourrait être disponible pour le pays et nous travaillerons en collaboration avec la FDA qui a quelques évaluations à faire et ensuite nous prendrons le relais.

 

“'Donc, je ne suis pas en mesure de dire quand ce sera utilisé ou pas du tout. Mais je pense qu'ils ont fait une offre et nous pouvons la considérer", a-t-il expliqué.

 

Par ailleurs, la FDA note qu'elle n'autorisera pas l'utilisation du remède développé à Madagascar tant que son efficacité n'est pas prouvée, ajoutant qu'il existe encore peu de preuves scientifiques démontrant son efficacité contre le COVID-19.

 

Plusieurs pays ont reçu des livraisons de ce produit.

 

La directrice exécutive de la FDA, Mimi Delese Darko, a dit aux médias locaux que le Ghana a besoin de plus de preuves avant d'accepter le produit comme remède du COVID-19.

 

“Je sais que cela contient la plante d'artemisia, la même chose que nous avons dans certains antipaludiques...Nous l'avons lu mais nous cherchons aussi des preuves parce que nous ne pouvons pas seulement mettre un produit sur le marché sans preuves et dire qu'il traite une maladie. Donc, comme nous l'avons vu, il a été testé sur environ 20 personnes durant trois semaines et considéré comme un remède. Il n'y a pas d'étude publiée et nous estimons qu'il faut plus de preuves", a-t-elle dit.

 

L'Union africaine (UA) demande aussi à connaître les données techniques concernant la sécurité et l'efficacité de ce remède à base de plante.

 

D'autre part, le président du Ghana et son gouvernement ont entamé jeudi trois jours de conclave pour passer en revue les données collectées sur les conséquences de la pandémie sur tous les secteurs de l'économie.

 

Selon le ministre de l'Information, Kojo Oppong Nkrumah, le gouvernement dispose maintenant de données plus concrètes sur l'impact du Covid-19 sur les différents secteurs, dont l'éducation et la santé.

 

Selon lui, ce conclave sera aussi l'occasion d'évaluer le budget semestriel 2020.

 

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a accordé au Ghana en avril environ 01 milliard de dollars au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR).

 

Ces fonds permettront de répondre aux besoins urgents en matière budgétaire et de balance des paiements du gouvernement.

 

Selon le FMI, la pandémie affecte déjà gravement le Ghana, soulignant que la croissance ralentit, les conditions financières se sont resserrées et le taux de change est sous pression.

 

Mais le FMI se félicite que les autorités aient réagi en temps opportun et de manière proactive pour contenir la propagation de la pandémie au Ghana et soutenir les ménages et les entreprises touchés.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/IOP/GABON2020

 

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