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Le regain de tension en Libye, l'appel de Fayez al-Sarraj à la reprise du dialogue politique et le rapport de la CPI au menu des journaux libyens

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Tripoli, Libye,  9 mai  (Infosplusgabon) - Les journaux libyens parus cette semaine se sont focalisés sur le regain de tension au niveau des fronts de combats en Libye après l'appel du président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj à l'accélération de la reprise du dialogue politiquetout en félicitant les différentes initiatives pour trouver une solution pacifique et éviter l'effusion de sang.

 

Le rapport de la Procureure général de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, présenté sur la Libye devant le Conseil de sécurité via la technique de la vidéoconférence, déplorant la poursuite de l'impunité de crimes perpétrés dans ce pays, a figuré parmi les sujets d'actualité couverts par la presse libyenne.

 

 

 

Sous le titre "Après l'initiative de Aguila et l'accueil de Sarraj, la voie politique dominera-t-elle le bruit des armes en Libye ?", le journal Al-Wassat a écrit que l'initiative du président du Parlement, Aguila Saleh, pour une solution politique est revenue au centre des discussions alors que les efforts de règlement de la crise libyenne peinent à se concrétiser, après l'accueil positif tacite annoncé par le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj, à l'égard de cette initiative.

 

 

 

M. al-Sarraj s'est félicité de ce qu'il a appelé "toutes les initiatives politiques appelant à des solutions pacifiques à la crise libyenne, loin des combats et l'imposition du fait accompli par la force des armes",  a ajouté le journal, précisant que c'est la première réaction officielle du Conseil présidentiel, environ deux semaines après l'annonce de l'initiative, "ce qui ouvre largement la porte aux questions sur les scénarios d'ouverture des fenêtres closes au dialogue politique dans le pays".

 

 

 

L'hebdomadaire libyen paraissant au Caire, en Egypte a ajouté que M. al-Sarraj a évoqué les détails de l'initiative d'Aguila sans référence directe et explicite à celle-ci, et a appelé, dans un communiqué, à "se mettre d'accord sur une feuille de route complète et une voie politique qui rassemble tous les Libyens, que ce soit en modifiant l'accord politique et en formant un Conseil présidentiel composé d'un président, de deux vice-présidents et d'un chef de gouvernement séparé", tout comme il a également ouvert la voie à un autre choix, à savoir "un accord sur une voie constitutionnelle et des élections générales dans les meilleurs délais".

 

 

 

Le 23 avril, le président de la Chambre des représentants a annoncé une initiative politique en huit points qui comprend la restructuration de l'exécutif actuel découlant de l'accord politique signé à Skhirat et la réaffectation de ses membres, de manière à assurer la représentation des trois régions historiques "Cyrénaïque, Tripolitaine et Fezzan", et la réécriture de la Constitution pendant que la Chambre des représentants est maintenue en attendant la tenue de nouvelles élections législatives.

 

 

 

Le journal a souligné que la déclaration d'Al-Sarraj ouvrira une brèche dans "le mur de la crise libyenne" dans l'impasse, en particulier dans le contexte de l'escalade militaire récente de la guerre de la capitale, et à la lumière de son association avec des interactions complexes liées aux deux camps de la crise.

 

 

 

Selon Al-Wassat, la première difficulté est relative au camp de commandement général, dont la décision d'annuler l'accord de Skhirat n'a suscité aucun appui au niveau international, et n'a donc pas constitué une nouvelle réalité sur le terrain, ce qui lui aurait conféré une légitimité internationale pour prendre le contrôle du pouvoir et distribuer pleinement le produit de la richesse, en plus de ne pas réaliser de progrès sur le terrain qui renforce sa position politique.

 

 

 

La deuxième difficulté, a précisé le journal, a trait au camp du gouvernement d'union nationale, qui souffre désormais de fissures évidentes entre ses partis, traduite par les déclarations de Al-Sarraj concernant "le caractère spécifique de certaines personnalités de l'État à travers la prise de décisions cruciales du pays et dépassé leur rôle et compétences, ce qui a accru la souffrance économique et financière des citoyens", en allusion au conflit entre le Conseil présidentiel et la Banque centrale.

 

Le journal conclut qu'à la lumière de ces deux points, la question reste de savoir si les déclarations d'Al-Sarraj apporteront de nouvelles choses qui réorganiseront les cartes, ou si elles enregistrent une position dans le contexte d'une crise qui a de multiples initiatives et dialogues.

 

 

 

Afrigatenews s'est intéressé au rapport de la Procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, qui a annoncé que le tribunal "travaille actuellement à l'émission de nouveaux mandats d'arrêt contre des individus en Libye, compte tenu de l'augmentation de la violence et des combats".

 

 

 

Le journal électronique en arabe a indiqué que lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU, via la vidéoconférence, Bensouda a exhorté le conseil à "traduire en justice les personnes accusées de crimes de guerre en Libye".

 

 

 

Elle a poursuivi : "Mon bureau continue de collecter et d'analyser des informations sur les incidents survenus pendant cette période de conflit armé, qui pourraient constituer des crimes de guerre, en vertu du Statut de Rome (de la Cour pénale internationale), qui interdit les attaques délibérées contre les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte", a rapporté le journal.

 

 

 

Selon le journal, un rapport de la Cour pénale internationale a révélé qu'il y avait environ 749.000 personnes dans les zones touchées par les combats à Tripoli et dans ses environs, dont près de 345.000 personnes dans les zones de première ligne, a indiqué le journal.

 

 

 

Dans le dix-neuvième rapport de la Cour pénale internationale sur la situation en Libye soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies, le procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda a, selon le journal, évoqué l'exode de plus de 149.000 personnes du sud de Tripoli depuis le début de l'offensive de l'"Armée nationale libyenne" en avril 2019.

 

 

 

Revenant à l'annonce faite par Haftar de mandant des Libyens pour diriger seul le pays, le journal a cité un rapport de '"International Crisis Group" dans lequel il a appelé les alliés extérieurs à faire rapidement pression sur le chef de l'armée, le maréchal Khalifa Haftar, pour qu'il retire son rejet de l'accord politique et pour exprimer son attachement à l'opération dirigée par l'ONU.

 

 

 

Le groupe international non gouvernemental, basé à Bruxelles, a suggéré, dans un rapport, publié par le journal, que "son (Haftar) objectif principal était de consolider le pouvoir entre les mains de l'armée, qui est déjà sous le contrôle du maréchal Khalifa Hafta en allusion à ce que ses partisans ont révélé à propos d'un document constitutionnel" qui constitue la base d'une feuille de route de transition et de nouvelles structures de gouvernance pour ces domaines.

 

 

 

Parmi les propositions diffusées figure la nomination d'un conseil militaire ou d'un organe civilo-militaire pour remplacer la Chambre des représentants au cours de cette phase de transition, et la nomination d'un nouveau gouvernement dans l'Est du pays, comme alternative au gouvernement actuel dirigé par Abdallah al-Theni, a indiqué le journal citant le rapport.

 

 

 

Selon le Groupe international, "Haftar pourrait être motivé par son désir d'anticiper et de contrecarrer d'éventuelles négociations politiques entre la Chambre des représentants et Tripoli, et peut-être de marginaliser l'ensemble du Parlement, bien que son président, Aguila Saleh et Haftar sont alliés, l'Armée et le Parlement de Tobrouk n'ont pas toujours été d'accord".

 

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/IOP/GABON2020

 

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