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Le Niger accusé d’instrumentaliser la loi sur la cybercriminalité contre des voix dissidentes

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Paris, France, 9 mai (Infosplusgabon) – Amnesty International a appelé, vendredi, les autorités nigériennes à ne pas utiliser les dispositions de la loi sur la cybercriminalité pour violer la liberté d’expression ou pour l’arrestation et la détention arbitraire des dissidents et a accusé Niamey de criminaliser tous les messages critiquant les mesures contre la pandémie du Covid-19.

 

« Dans le contexte de l'état d'urgence en vigueur actuellement au Niger en réponse à la pandémie de Covid-19, de nombreux droits et libertés civils ont été restreints. Certaines restrictions sont permises selon le droit international des droits de l’Homme si elles sont légales, nécessaires et proportionnées. Mais en aucun cas, elles ne peuvent permettre de criminaliser tout message critiquant les mesures prises par le gouvernement émis sur WhatsApp ou Facebook», a déclaré, vendredi, Amnesty International accusant le gouvernement nigérien d’avoir arrêté une dizaine de personnes entre mars et avril sous le coup de l’article 31 de cette loi adoptée en 2019.

L’article 31 la loi sur la cybercriminalité condamne « la diffusion, la production et la mise à la disposition d’autrui des données pouvant troubler l’ordre public ou portant atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système d’information ». Mais, a souligné l’organisation internationale, le procureur de la République utilise cette loi pour museler les voix dissidentes, et non pas pour la protection de l’ordre public ou la dignité humaine.

 

« Ces arrestations arbitraires s’inscrivent dans un contexte plus large d’étouffement des voix critiques au Niger avec un usage excessif de la force contre des acteurs de la société civile. Les accusations portées contre les militants pour complicité de dommages à des biens publics, incendies criminels et homicide involontaire ont été fabriquées de manière à saper l'exercice pacifique de leurs droits humains et à exiger des comptes », a dénoncé Amnesty international.

 

L’ONG, qui a appelé le gouvernement nigérien à libérer «immédiatement et sans condition» toutes les personnes arrêtées pour avoir uniquement exercé leur droit à la liberté d'expression, a considéré que l’article 31 est appliqué de manière abusive et intrusive, en s’immisçant dans des conversations privées et en détournant l’objectif de la loi.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/IOP/GABON2020

 

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